Pour avancer, il faut pouvoir se fixer des objectifs dans la vie. C’est bien beau de rêver, mais si on n’essaie pas, on ne pourra jamais atteindre nos ambitions.
C’est ce qu’a accompli Saida Fadlaoui, le 25 janvier 2021 en réussissant à faire publier son second livre aux éditions « Le Lys bleu ».
Être auteur est un véritable parcours du combattant.
Il ne suffit pas de savoir écrire, mais également d’avoir des nerfs à toute épreuve pour pouvoir trouver une maison d’édition qui accepte de nous laisser une chance.
Toutefois, avec une histoire aussi réaliste, tout était réuni pour que Saida Fadlaoui atteigne son but.
Les regrets ; la peur ; l’importance de s’aimer ; croire en soi !
Voilà quelques-unes des étapes à travers lesquelles chaque être humain doit faire face au cours de son existence. De par le personnage d’Adam, accro à la pornographie, l’autrice nous partage ses réflexions sur la vie et le temps qui passe.
Et cela, avec beaucoup de finesse.
Le jour qui a tout changé
Ce n’est pas parce qu’on a tout pour soi que toute notre vie ne peut pas changer du jour au lendemain.
Adam Voisier en est l’exemple parfait.
Lui, mari et père d’un petit Martin, n’aurait jamais imaginé pouvoir s’enfoncer dans une voie qui le détruirait autant.
Et tout ça à cause d’une annonce publicitaire qui mit en scène une séquence pornographique.
Mais la responsabilité n’incombait nullement à Adam :
Pour lui, ce n’était qu’un article censé transmettre des conseils sur la maternité, ou tout autre sujet innocent. Et le pire c’est quand on se dit que ça aurait pu être quelqu’un d’autre.
Cette annonce aurait très bien pu atterrir sur l’ordinateur d’une personne inconnue et Adam aurait continué à vivre sa vie comme il le méritait. Hélas ! Parfois, les choses ne se passent pas comme on l’aurait imaginé.
Adam était devenu accro et revoyait toute la brutalité de cette scène en lui. Il avait beau être un homme bon, c’était comme une drogue.
Pourtant il savait que c’était mal, mais il ne pouvait s’empêcher de la revisionner.
C’est comme la cigarette!
Tout le monde sait que c’est néfaste pour les poumons, le cœur et même pour la tête. Les fumeurs le savent aussi.
Mais ils continuent, car cela leur fait du bien.
Toutefois, il y’a une différence de taille entre la plupart d’entre eux et Adam : celui-ci, malgré ses péchés, a essayé de changer.
On passe tous par des épreuves compliquées, mais lorsque cela arrive, on se retrouve à choisir :
Ou bien on quitte le combat et on abandonne…
Ou bien on se relève et on repart de l’avant !
Mais pour se libérer de cette addiction, Adam allait avoir besoin d’aide.
Il se tourna donc vers la Mahomerie de Valence ou il y fit la connaissance de Sieur Jean, un homme accordant une importance toute particulière à la religion.
Ils échangèrent tous deux de nombreux messages au cours desquels Adam lui fit part de sa situation et des tourments qui l’habitaient.
Jean a tout mis en œuvre pour soutenir Adam dans cette épreuve.
Celui-ci ne manqua pas de bonne volonté. Il essaya de se reconstruire notamment en se plongeant dans des lectures toutes plus riches les unes que les autres.
Adam avait trouvé un nouvel ami, mais plus important encore :
Il s’était laissé gagner par le bon. Ainsi, il nourrissait l’espoir de ne pas complètement dépérir. Seulement, au fond de lui, Adam ne pouvait se pardonner. Il avait beau être bien entouré, il ne s’aimait plus lui-même.
Il se voyait comme un mauvais exemple pour Martin au point qu’il a préféré ne plus faire partie de sa vie dans l’optique que son enfant ne suive pas le même parcours que lui.
Renoncer à la présence de son fils pour que celui-ci ne reproduise pas ses erreurs :
Sans nul doute le choix le plus courageux d’un père qui, quoi qu’il arrive, restera dans la mémoire de son fils comme un homme exemplaire
Un ultime voyage: la paix!
Au fond de lui, Adam a toujours su que pour expier ses péchés, il devrait accepter le départ pour l’au-delà comme ce qu’il pensait être un jugement bien mérité.
Et, même si cela signifiait abandonner ceux qu’il aimait, il finirait par céder.
Car, il ne faisait pas mal seulement à lui, mais aussi à eux qui le voyaient sombrer sans rien pouvoir faire.
Ils allaient le pleurer et le regretter, mais le souvenir de ce père, cet ami ou conjoint resterait à jamais gravé en eux.
Cela ne changerait rien à ses qualités humaines et à tout le bien qu’il a fait autour de lui.
La vie se résume à un combat à livrer contre soi-même.
Des fois on en ressort plus fort et plus grand, mais ce n’est pas toujours possible.
Parfois on veut être heureux, mais tout sur la terre nous ramène à notre tristesse.
Ce fut le cas d’Adam Voisier qui a au moins pu obtenir ce qu’il recherchait en faisant l’ultime voyage :
La paix !
Merci à Saïda Fadlaoui de nous avoir fait vivre ce récit.
Rémy Poirier
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