Trois jours après le décès de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe, le Japon organise aujourd’hui des funérailles nationales. Des milliers de personnes se sont pressées aux abords de l’itinéraire du cortège pour lui rendre hommage.
Une vengeance meurtrière
Alors que le parti nationaliste de Shinzo Abe, le PLD, a remporté dimanche les élections sénatoriales, l’enquête se poursuit pour déterminer les raisons de l’assassinat du politicien. Le meurtrier présumé Tetsuya Yamagami, un Japonais de 41 ans, a expliqué aux policiers avoir voulu tuer Shinzo Abe pour ses liens avec la secte Moon. Sa propre mère, membre du culte depuis 1998, aurait ruiné la famille à force de donations financières, expliquant la vengeance du tireur. Les relations entre la secte et Shinzo Abe n’ont pas encore été éclaircies, alors que l’équipe de communication de la secte avait assuré qu’il n’était ni un fidèle, ni un conseiller de l’organisation.
Un ministre célébré par les chefs d’Etat du monde entier
Lors de la veillée funèbre, plus de 2 000 Japonais se sont pressés dans le temple bouddhiste Zojoji de Tokyo pour déposer des gerbes de fleurs. Le vice-président taïwanais et la secrétaire américaine au Trésor se sont rendus à la cérémonie, tandis que le président Emmanuel Macron a fait ses hommages depuis l’ambassade du Japon à Paris. Après la cérémonie, le cortège a fait le tour de la ville en s’arrêtant dans les lieux les plus emblématiques de la capitale en présence d’Akie Abe, veuve de Shinzo Abe, et du Premier ministre japonais en fonction Fumio Kishida. Des hommages publics seront organisés dans les prochains jours pour permettre aux Japonais de prononcer leurs adieux.
Maud Baheng Daizey
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