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La mission de l’AIEA va rester en Ukraine

Arrivée hier à la centrale de Zaporijia, la délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique a annoncé rester sur place dans la soirée. Le président de l’Agence Rafael Grossi a estimé que “l’intégrité physique de la centrale a été violée” par les soldats russes.

Une présence “permanente” de l'AIEA

Les hommes et femmes envoyés dans la plus grande centrale d’Europe resteront jusqu’à “dimanche ou lundi” pour inspecter plus profondément les infrastructures, alors que l’un des deux derniers réacteurs encore en fonctionnement a été éteint la veille, suite à des bombardements. Rafael Grossi estime “avoir beaucoup de travail pour analyser certains aspects techniques” de l’occupation russe. “Nous avons pu visiter tout le site. J’étais dans les unités de réacteurs, j’ai vu le système d’urgence et d’autres pièces, les salles de contrôle”, a-t-il expliqué à la presse. Il a tenu à remercier le personnel ukrainien qui n’a pas le droit de sortir de la centrale. “Bien sûr, ils sont dans une situation difficile mais ils ont un degré de professionnalisme incroyable” malgré la guerre et les nombreux bombardements. 

Une mission délicate

Pour la chercheuse en énergie atomique Mariana Budjeryn,cette mission de l’AIEA pourrait involontairement mettre le personnel en danger. Que leur arrivera-t-il s’il ose parler sincèrement ? Le plus grand danger de cette mission, c’est l’aspect humain. Ceux qui gèrent cette centrale ne sont pas en sécurité. Il n’y a aucune manière de garantir la sûreté d’une centrale nucléaire sous occupation militaire. Le personnel ukrainien est constamment sous la surveillance et le regard méfiant des militaires russes. J’espère que les inspecteurs pourront bien évaluer l’état du personnel et faire des recommandations pour améliorer les conditions de travail sur le site”, a-t-elle confié au New York Times. Rafael Grossi et la délégation en ont fait les frais durant leur voyage jusqu’à la centrale : “il y a eu des moments, où des tirs étaient évidents, de mitrailleuses lourdes, de l’artillerie, des mortiers deux ou trois fois, nous étions très inquiets”, a-t-il avoué.

Maud Baheng Daizey

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