L’étudiant français de 21 ans, emprisonné au Maroc depuis le 2 juin 2022, est accusé de cybercriminalité par les Etats-Unis. Il risque jusqu’à 116 ans de prison.
Un avis favorable mais pas d’ordonnance
Si la Cour de cassation du Maroc n’a pas ordonné l’extradition de Sébastien Raoult, elle a néanmoins émis un avis favorable, au grand dam de ses proches. L’extradition doit toutefois être décidée par le Premier ministre marocain, “sur proposition d’une commission réunissant aussi les ministres des affaires étrangères et de la justice” selon une source de la Cour. Pour motiver sa décision, le Maroc a considéré que la demande états-unienne d’extradition avait été réalisée en temps et en heure, et que les crimes reprochés à Sébastien Raoult “ont leurs équivalents dans le code pénal marocain.”
116 ans de prison pour des faits de cybercriminalité
Pour son avocat Philippe Ohayon, la décision de justice “nous renforce dans notre détermination à obtenir l’extradition en France de Sébastien Raoult. Nous estimons que Sébastien Raoult n’a pas simplement été abandonné par la France, mais qu’il a été sacrifié, au vu de l’opération de police franco-américaine du 31 mai avec l’interpellation en France de cinq autres personnes dans ce dossier” le même jour. L’affaire n’a pas été détaillée, mais Sébastien Raoult serait impliqué dans des actes de criminalité visant de grandes entreprises américaines, à l’instar de Microsoft. Pour les Américains, le jeune homme est affilié à groupe de hackers, les "ShinysHunters." Son père avait lancé un appel au président Macron pour que son fils soit extradé en France, sans réponse.
Maud Baheng Daizey
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