En quelques jours, le gouverneur de New-York a perdu ses soutiens politiques les plus importants, comme celui de Nancy Pelosi. La représentante de New-York Alexandria Ocasio-Cortez, ainsi que le patron des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, se sont également désolidarisés de l’homme. Le président Joe Biden a lui-même appelé à la démission de Cuomo, visé par une enquête pour harcèlement sexuel. Dans un rapport indépendant, 11 femmes ont décrit un harcèlement et des attouchements perpétrés par le maire de la Grosse Pomme, célébré pour sa gestion de la crise sanitaire. Mais au total, 179 témoignages ont été recueillis.
La procureure de New-York, Letitia James, a déclaré que “le gouverneur a harcelé sexuellement un certain nombre d’employés actuels et anciens de l’Etat de New York en se livrant, entre autres, à des attouchements importuns et non-consensuels. Et en faisant de nombreux commentaires offensants de nature suggestive et sexuelle, qui ont créé un environnement de travail hostile pour les femmes.” Le rapport précise que “la culture du cabinet du gouverneur – une culture faite de peur et d’intimidation, qui, en parallèle, normalisait les fréquents flirts et les commentaires sexistes du gouverneur – a contribué aux conditions qui ont permis au harcèlement sexuel de se produire et de persister.” Cuomo a nié toutes les accusations en bloc, et le gouverneur de 63 ans compte bien attendre les résultats de l’enquête, qui pour lui le disculperont. Il a accusé la “cancel culture” de vouloir faire de lui sa prochaine victime. S’il ne démissionne pas après les résultats de l’enquête et si ceux-ci s’avèrent incriminants, une procédure de destitution contre Cuomo pourrait être déclenchée.
Maud Baheng Daizey
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