Visé par de nouvelles accusations d’agression sexuelle et de viol qu’il a dévoilées et démenties ce mercredi 24 novembre sur BFMTV, Nicolas Hulot a annoncé quitter "définitivement la vie publique". "Je vais quitter la présidence d'honneur de ma fondation, pour les protéger des salissures. Je quitte définitivement la vie publique parce que je suis écoeuré", a-t-il déclaré. "Pourquoi pérenniser une notoriété qui me fait subir ce qu'un homme peut subir de pire ?". "Je quitte mon engagement, je ne m'exprimerai plus, c'est trop lourd payé", a ajouté l'ancien ministre, devançant la diffusion d'un documentaire télévisé qui donne la parole à des femmes l'accusant "d'agression sexuelle et de viol" remontant jusqu'à 1989.
"Ni de près ni de loin, je n'ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères", a affirmé Nicolas Hulot. "Je n'ai jamais contraint qui que ce soit", a-t-il martelé, en dénonçant un "système qui est en train de perdre la raison, avec la justice qui se déplace sur les plateaux de télévision". Selon les questions du journaliste Bruce Toussaint, le reportage en question doit être diffusé par l'émission Envoyé Spécial sur France 2, mais France Télévisions ne l'a pas confirmé à l'AFP. Nicolas Hulot affirme que quatre ou cinq femmes porteraient des accusations contre lui, en plus de la petite-fille de François Mitterrand dont la plainte pour viol avait déjà émergé il y a quatre ans.
En février 2018, le magazine Ebdo avait publié une enquête controversée faisant état d'une plainte pour viol déposée dix ans plus tôt contre l'ex-animateur télé et classée sans suite. Etait également mentionnée une rumeur de harcèlement sexuel à l'encontre d'une ancienne collaboratrice de la Fondation Nicolas Hulot qui avait elle-même démenti. Juste avant la parution de l'article, celui qui était alors ministre de la Transition écologique et solidaire avait "pris les devants" en allant démentir sur BFMTV tout comportement inapproprié.
Le parquet de Saint-Malo, tout comme Nicolas Hulot, avait confirmé la plainte pour viol déposée en 2008, mais classée sans suite, les actes dénoncés qui remonteraient à 1997 étant "prescrits". L'auteure de la plainte, qui n'était pas nommée dans Ebdo, était Pascale Mitterrand, petite-fille de l'ancien président qui avait affirmé ne pas vouloir médiatiser l’affaire.
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