Les talibans appellent à l’aide d’urgence, alors que le bilan humain ne cesse de s’alourdir : plus de 1000 morts et 1 500 blessés ont été recensés. Le séisme à la zone frontalière avec le Pakistan a été ressenti jusqu’à Kaboul, à plus de 200 kilomètres de distance.
Un des séismes les plus meurtriers du pays
Les provinces de Paktika et de Khost ont été particulièrement affectées, et le Pakistan comptabilise un mort et quelques maisons écroulées. Bien que les deux provinces afghanes soient sujettes aux tremblements de terre, la population n’y est pas préparée. Selon Mohammad Amine Huzaifa, responsable de la province de Paktika, les habitants “creusent tombe sur tombe” jour et nuit, mais transporter les morts et les blessés dans ces régions montagneuses représentent un autre défi pour les Afghans. Plusieurs milliers de maisons ont été détruites, et des centaines de personnes ont été déplacées. Le tremblement de terre survenu dans la nuit de mardi à mercredi est le plus meurtrier depuis ces deux dernières décennies, le dernier en 1998 avait fait plus de 5 000 morts.
Une aide nationale et internationale en déroute
Le Croissant-Rouge afghan a déjà envoyé “4 000 couvertures, 800 tentes, ustensiles de cuisine, bâches, 1 500 bacs à linge, plusieurs centaines de matelas, oreillers et couvertures, ainsi qu’une aide alimentaire” en voiture. L’aide internationale risque de tarder et de ne pas être très conséquente, ayant été supprimée depuis la prise de pouvoir des talibans en août 2021. Les talibans ne sont pas en mesure de venir en aide à la majorité de la population touchée par le séisme, qui a besoin d’abris, de soins d’urgence, d’un accès à l’eau potable et d’une aide alimentaire déjà insuffisante avant le séisme.
Maud Baheng Daizey
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