Depuis midi, six zones aériennes et maritimes sont sujettes à des exercices militaires, dont les eaux taïwanaises.
Des exercices pour protester contre la visite de Nancy Pelosi
Ce sont les plus grands exercices militaires de Pékin aussi proches de Taïwan, que la Chine considère comme une de ses provinces. Des tirs de missiles balistiques ont été effectués dans le détroit de Taïwan et dans la province de Fujian, que des avions militaires ont survolé. Des navires de guerre ont été déployés dans les six zones maritimes, risquant de perturber le trafic maritime de l’île et déclencher une escalade militaire. “Les exercices commencent jeudi 4 août et se poursuivront jusqu’à dimanche”, a indiqué la télévision nationale chinoise. “Pendant cette période, les navires et aéronefs concernés ne doivent pas pénétrer dans les eaux et les espaces aériens concernés.”
Des sanctions chinoises contre Taïwan
En réponse, l’armée taïwanaise a indiqué “se préparer à la guerre sans la chercher, bien que les exercices soient “d’une ampleur sans précédent.” “C’est la première fois que l’armée chinoise va lancer des tirs d’artillerie à munitions réelles et de longue portée au-dessus du détroit de Taïwan.” La Chine a informé le gouvernement taïwanais que si l’île “vient volontairement au contact de l’armée chinoise et vient à tirer accidentellement un coup de feu, l’armée chinoise répliquera avec vigueur” et ce sera à Taïwan “d’en assumer toutes les conséquences.”
Des sanctions économiques ont également été prises par Pékin à l’encontre de Taïwan : l'interdiction des importations d'agrumes taïwanais, accusés d’avoir des taux excessifs de pesticides selon le gouvernement chinois, ainsi que des exportations de poissons dont les emballages ont été “testés positifs au Covid.” Sans explication, la Chine a aussi suspendu l'exportation de sable naturel vers l'île.
Maud Baheng Daizey
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