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Violences en Guadeloupe : le gouvernement envoie des renforts de policiers

La mobilisation anti-pass sanitaire et vaccin contre le Covid-19 dégénère en Guadeloupe. Entre les routes et accès au CHU bloqués, les immeubles et véhicules incendiés, et les écoles fermées, la situation devient dramatique. Le gouvernement a décidé de hausser le ton en envoyant 200 policiers et gendarmes sur place. “Ces renforts seront sur place dans les prochains jours", ont annoncé les ministres des Outre-mer Sébastien Lecornu et de l'Intérieur Gérald Darmanin, en condamnant "avec la plus grande fermeté les violences qui se sont déroulées ces dernières heures en Guadeloupe". La préfecture a activé une cellule de crise depuis 08H00 (13H00 à Paris) vendredi.

La mobilisation a été lancée il y a cinq jours par un collectif d'organisations syndicales et citoyennes. Les manifestations contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 se sont transformées en des scènes de violences commises par des émeutiers. Après une nuit particulièrement violente, les écoles restent fermées ce vendredi et, en raison de très nombreux barrages routiers, l'activité tourne au ralenti. Seules les ambulances sont autorisées à pénétrer au sein du CHU, complètement bloqué depuis quatre jours. Dans la rue, quatre immeubles à Pointe-à-Pitre, qui compte de nombreuses habitations en bois, sont partis en fumée dans la nuit, ont indiqué les pompiers à l'AFP, et des bijouteries ont été "pillées et brûlées" selon une source policière. Les pompiers vont plus loin en évoquant "un contexte de guérilla urbaine ayant fortement entravé l'acheminement des secours".

“Au CHU, les barrages routiers pénalisent énormément le personnel qui vient de tous horizons. On est obligé d'attendre que tout le monde soit présent pour démarrer et d'attendre que la relève soit présente pour continuer", explique à l'AFP Anne-Gaëlle Pascale, cadre de santé au bloc opératoire du CHU. "Il y a du filtrage à l'entrée, notamment pour les internes dont certains sont empêchés de passer. L'un d'entre eux a même été agressé par une personne cagoulée", affirme à l'AFP Cédric Zolezzi, directeur adjoint du centre hospitalier. De plus, depuis début novembre, le CHU est en personnel restreint avec l'instauration de l'obligation vaccinale des soignants, rappelle Anne-Gaëlle Pascale. Selon elle, 50 % des effectifs habituellement au planning sont absents. Selon la direction du CHU, un peu plus de 87 % des agents du centre hospitalier possèdent un pass sanitaire, mais certaines personnes sont suspendus pour pass non valide, ce à quoi s'ajoute "une vague d'arrêts maladie", "sur consigne syndicale", accuse Cédric Zolezzi.

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