Ces trois villes, victimes de leur succès, ont constaté une hausse des loyers ces dernières années. Le gouvernement a donc pris la décision de plafonner les loyers dans ces trois villes selon des décrets publiés hier, confirmant les informations du Figaro. Ce dispositif avait été instauré en 2014 sous François Hollande. Il avait ensuite été annulé par le tribunal administratif un an plus tard avant d’être repris à titre expérimental pour cinq ans par l’article 140 de la loi ELAN (loi pour l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) votée le 23 novembre 2018. Sont concernées par la mise en place de ce dispositif, les villes où l’offre immobilière est insuffisante et où les loyers sont très élevés dans le parc privé. L’encadrement des loyers à Bordeaux, Lyon et Montpellier sera effectif à partir de mi-2022. "Les loyers ont grimpé de près de 23 % à Lyon depuis début 2017, de 10 % à Bordeaux et de près de 4 % à Montpellier, avec un rebond ces derniers mois", rappelle Le Figaro. Le gouvernement a donc jugé bon de mettre en place ce plafonnement de loyer à la suite de ces augmentations.
Les maires des trois villes concernées n’ont pas tardé à réagir : “Bordeaux, en particulier, se classe, depuis quelques années, parmi les villes les plus chères de France”, ont fait savoir la ville et la métropole dans un communiqué. “Le marché immobilier s’est détérioré, avec notamment une décorrélation toujours plus grande entre des prix en augmentation constante et les ressources des ménages, qui ne progressent pas. Pour le même loyer, les habitants ont perdu en moyenne 18 m2 en quatre ans », ont-elles ajouté.
Côté Lyonnais, Bruno Bernard, président EELV de la métropole de Lyon salue “un outil parmi d’autres qui va nous aider à maîtriser le coût des loyers, en particulier des petites surfaces”, sur Twitter. "Les prix des loyers dans le privé ont flambé, et les plus modestes peinent à rester dans le cœur de la métropole. Ce n’est pas acceptable", constate à son tour Michael Delafosse, maire de Montpellier dans un communiqué.
Jules Zolt
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