Par son ironie, Caroline, 21 ans, a fait sourire plus de 400 000 utilisateurs de LinkedIn. Comme beaucoup de jeunes, ses demandes de stage furent laissées de côté par les employeurs… La jeune femme en profite donc pour lancer sa propre entreprise ce 8 février dernier.
Étudiante en droit et expérimentée dans ce domaine, Caroline se lance pourtant dans le commerce de cosmétiques et de bijoux, son autre passion. La jeune femme étudie dans l’école privée de la FACO dans le 16e arrondissement de Paris. Elle vit dans un beau quartier de Paris mais n’en profite pas vraiment cette année suite aux annonces gouvernementales…
Suite à l’annulation des stages annoncées par son école, Caroline avoue avoir été « énervée ! ». Offusquée en voyant les prix exorbitants d’une grande chaîne, elle lance son projet d'entreprenariat. Sa finalité est que tou.te.s puissent s’offrir des produits cosmétiques.
La chance que tous les étudiants n’ont pas
Créer son entreprise est risqué. Encore plus quand ces moyens sont limités. Si ceux de Caroline restent modestes par son statut d’étudiante parisienne, la jeune femme est motivée par ses bonnes notes. Sa formation de droit des affaires l’entoure bien aussi : « ma professeure de droit fiscal m’a aidé pour lancer mon entreprise » se réjouit-elle. Son école est bienveillante : elle invite chaque étudiant à faire des activités à l’extérieur. Caroline n’est « pas la seule de la FACO Paris à avoir une activité à côté » explique-t-elle.
Son emploi du temps est chargé mais l’étudiante « gère {son} entreprise le matin ou le soir » et suit ses cours la majeure partie de la journée. Caroline avoue avoir des « facilités » qui peuvent la dispenser de révisions, sans être pénalisée.
Ses ami.e.s ont aussi confiance en elle et deux d’entre elles font déjà partie de l’équipe. L’une gère la partie commerciale et la communication de la boutique en ligne. L’autre s’occupe de la gestion des finances de sa jeune entreprise.
Loin d’être une influenceuse
Contrairement à celles qui créent leur marque et arnaquent via le dropshipping, Caroline n’a que peu d’abonnés sur son compte Instagram. La jeune entrepreneuse supporte mal qu’on doute de ses produits et de ses fournisseurs à cause de la tromperie dont profitent les influenceur.euse.s.
Pourtant, pour l’instant, sa communication est très bien gérée sur un réseau social : TikTok. Certaines courtes vidéos publiées régulièrement sur le réseau lui auront permis d’atteindre 20.000 vues. Sa communauté demande parfois directement en commentaire l’offre qu’elle souhaite commander.
Très ouverte, la jeune entrepreneuse ne cache rien ni aux curieux, ni, surtout, aux sceptiques. Elle filme la préparation de ses commandes, l’achat de ses produits « non testés sur les animaux et vegans pour certains » à ses fournisseurs raconte-t-elle pour sa communauté. Elle loue ces masques en provenance de Corée du Sud puisqu’elle explique que son site a été crée « pour {vendre} ces masques-là ». Passionnée, Caroline précise qu’ils sont « notés ‘‘Excellent’’ sur Yuka ». À côté, un autre de ses fournisseurs envoie ces produits depuis les États-Unis. Cependant, c’est surtout une stratégie commerciale par laquelle la chef d’entreprise souhaite attirer.
L’étudiante entrepreneuse s’approvisionne dans les mêmes entreprises que les grands groupes de cosmétiques. Elle a donc été choquée par la marge importante que ceux-ci se font grâce à leurs reventes. Logiquement ses prix sont inférieurs à cette concurrence, déjà bien implantée sur le marché. La jeune femme propose déjà des concours pour amasser les demandes.
TikTok lui aura permis de faire quelques milliers de vues sur son site. Celles-ci lui auront profité puisqu’elle a aujourd’hui reçu plus de 8 commandes !
Pour l’instant, la publicité est réalisée en grande partie via le réseau social. Mais plus pour longtemps : l’une de ses amies photographe alimentera le site des produits mis en situation « avec pas mal de créativité » ambitionnent les deux amies.
Un projet de vie
Caroline est claire : elle rêve de garder son entreprise tout en devenant avocate. Elle a déjà projeté « d’avoir une boutique physique, déléguée en grande partie » et dans laquelle elle passerait régulièrement. Elle imagine aussi vendre son « entreprise à un grand groupe ».
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