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Précarité étudiante : un fléau qui perdure

La précarité étudiante demeure très présente dans la société française. Depuis 2020, de plus en plus de jeunes connaissent des carences financières significatives. Les associations tirent la sonnette d’alarme sur cette augmentation causée par la pandémie.

La vie étudiante peut aussi se montrer difficile pour les alternants comme Camille, en troisième année de communication. « Je ne gagne que 600 euros par mois. Mais à côté de ça, j’ai énormément de charges : l’essence, l’assurance de ma voiture les repas du midi. Ça fait beaucoup. Confie-t-elle. Et à la fin du mois, je suis à sec. Je n’ose même pas imaginer les étudiants qui vivent loin de chez eux et qui doivent gérer un loyer et des courses, je ne pourrais pas, même avec l’aide de mes parents. »

Plusieurs prestations sociales sont mises en place dans les facs, et les associations étudiantes se multiplient au cœur des universités. Toutes ces organisations ont un objectif commun : réduire la précarité et ce sentiment d’injustice ou de non-considération ressenti par les jeunes. Un ressenti évoqué par Juliette, qui vit depuis deux ans à Montpellier dans le cadre de ses études de notariat. « J’ai été très rapidement confrontée aux problèmes de la vie quotidienne. Le loyer, les courses, ce sentiment de solitude, la honte de devoir demander de l’argent à ses parents. » Car, au-delà de la crise sanitaire, trouver un travail n’est pas facile. « Souvent, les horaires en études supérieures, sont changeants et les employeurs sont donc réticents », ajoute la future notaire. Juliette fustige un manque de considération et un système d’aide insuffisant pour les étudiants. « Je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas. Ce n’est pas un cliché de finir le mois à manger des pâtes, voire de sauter des repas. »

« On a constaté qu’ils étaient beaucoup à être dans le besoin »

Diverses associations comme Student for student à Montpellier, une association créée par les étudiants pour les étudiants, ou encore le SCUM, syndicat de combat universitaire de Montpellier, contribuent désormais au bien-être des étudiants de la ville. D’autres actions ont aussi été menées pour subvenir aux besoins liés à la précarité alimentaire, notamment la Banque Alimentaire de l’Hérault, en partenariat avec le CROUS de Montpellier, qui a mis en place une distribution de repas. « Au total, il y a eu 1 500 bénéficiaires depuis l’été 2020 », relate Gabriel, responsable des partenariats au sein de l’association. « Ça a commencé depuis la pandémie. Dès juillet 2020, on a débuté la distribution de repas pour les étudiants et on a constaté qu’ils étaient beaucoup à être dans le besoin », ajoute-t-il. Un fait l’a d’ailleurs marqué : « Même si la précarité étudiante a toujours existé, la pandémie a fortement fragilisé la vie des étudiants. »

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