L’entreprise a annoncé que quatre de ses réacteurs nucléaires resteront en maintenant pour plusieurs semaines voire jusqu’en janvier 2023, portant le nombre de 32 réacteurs sur 56 en maintenance.
Une multiplication du prix de l’électricité par neuf
Une dizaine de réacteurs sont victimes de corrosion des tuyauteries d'injection de sécurité, tandis que d’autres doivent faire l’objet d’une révision technique. La reprise des réacteurs débutera le 1er novembre 2022 et s’étalera jusqu’en janvier 2023. L’année dernière, le mégawattheure coûtait 100 euros : aujourd’hui, il a dépassé les 900 euros. Auparavant, le coût pouvait atteindre les 50 euros. Une augmentation record que les ménages ressentiront durement cet hiver, voire dès l’automne, car la production d’électricité d’EDF stagne à un niveau historiquement bas.
Un délestage pour l’instant peu probable
“Il n’y a pas eu de black-out en France depuis 1978 et, même si on est dans une situation très difficile, il y a quand même de très fortes chances que nous passions l’hiver sans délestage” selon le directeur exécutif d’EDF chargé du pôle clients, services et territoires, Marc Benayoun. “Encore plus si les stocks de gaz sont normalement remplis”, une exigence remplie à 90%. Le délestage électrique est le fait de couper le courant pour une courte période à certains clients ou d’un groupe d’appareils pour éviter la surcharge du réseau. Si la production prévisionnelle d’électricité pour 2022 entre 280 et 300 térawattheure (TWh), elle ne dépassera “probablement” pas le seuil le plus bas.
Maud Baheng Daizey
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