Plus de 3 360 incendies avaient été recensés lundi 22 août, en faveur de la déforestation. Un nombre effrayant qui n’avait pas été atteint depuis septembre 2007. En cause, les immenses campagnes de brûlis des agriculteurs pour agrandir leur terrain.
La “journée du feu”, tradition à la dent dure
En août 2019, une autre opération de brûlis s’était étendue sur 2 500 kilomètres de forêt amazonienne, suscitant l’opprobre et des condamnations internationales. Même son de cloche pour le 22 août 2022, nouvelle “journée du feu” au Brésil. “Les régions où se produisent le plus d’incendies se déplacent de plus en plus vers le nord suivant un arc de déforestation en pleine croissance”, a déclaré Alberto Setzer, responsable du programme de surveillance des incendies de l’INPE. Avec la sécheresse, le mois d’août 2022 a enregistré 24 124 incendies dans la forêt amazonienne, faisant de l’année la plus destructrice de la présidence de Jair Bolsonaro, fervent défenseur de la déforestation.
Top départ pour la campagne présidentielle brésilienne
Sous son mandat, la destruction annuelle de l’Amazonie a connu un bond de 75%. “S’ils voulaient qu’une belle forêt leur appartienne, ils auraient dû préserver celles de leur propre pays… L’Amazonie appartient, et appartiendra toujours, aux Brésiliens”, s’était un jour défendu le président. Il a par ailleurs lancé sa campagne en vue d’une réélection le 16 août dernier à Juiz de Fora, où il avait été poignardé en 2018 par un opposant. Luiz Inacio Lula da Silva, l’ancien président du Brésil, se présente également pour l’élection présidentielle d’octobre 2022. Il a officialisé sa campagne le même jour et a prononcé un discours dans une usine automobile de Sao Bernardo do Campo.
Maud Baheng Daizey
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