À l’occasion du 5ème sommet des Peuples indigènes de Lima au Pérou, un rapport édifiant sur l’Amazonie a été rendu public. Fruit du travail de neuf pays d’Amérique du Sud, le rapport d’experts affirme que 26% de l’Amazonie ont été définitivement perdus.
Une alerte rouge pour sauver les 74% restants
Le Pérou, le Brésil, l'Équateur, la Colombie, le Venezuela, la Bolivie, la Guyane, la Guyane française et le Suriname ont participé à la rédaction du rapport, tirant tous l’alarme aujourd’hui. En cause du drame, la déforestation massive du poumon vert du monde. L’Amazonie est ainsi surnommée pour sa merveilleuse capacité à transformer le CO2 en oxygène et à recycler l’air pour toute une planète. “C'est une alerte rouge nous disant que si nous ne faisons rien maintenant, nous n'atteindrons pas les objectifs de développement de 2030 ni ceux des grands accords conclus à la COP de Glasgow”, a averti l’expert vénézuélien Gregorio Mirabal. De nombreux doigts se pointent vers les dirigeants américains,“ qui ont dit qu'ils sauveraient l'Amazonie mais au vu de ces chiffres, force est de constater qu'ils ne tiennent pas leurs promesses.”
Point de non-retour pour la forêt amazonienne
Pour les chefs des peuples indigènes et les experts du climat, la protection du reste de l’Amazonie doit être “immédiate. La température va augmenter de deux degrés si la déforestation se poursuit à ce rythme.” Une catastrophe pour le reste du monde sur le long terme, et un véritable désastre que vivent déjà les 511 peuples autochtones de l’Amazonie, forcés de se déplacer ou touchés par de nombreuses maladies. Enfin, les experts alertent sur la difficulté pour les défenseurs de l’Amazonie de s’exprimer sur le sujet : 280 d’entre eux ont été assassinés pour avoir voulu protéger la forêt en quelques années.
Maud Baheng Daizey
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