Dans la Seine, l’état de santé du béluga est “préoccupant”

Les premières conclusions scientifiques ne sont pas des plus réjouissantes. Selon les experts, l’animal égaré dans la Seine aurait une santé “préoccupante” car il “semble présenter des altérations cutanées et être amaigri.”

Un animal “tonique”

Hier, la préfecture de l’Eure a identifié un béluga dans ses eaux vers Vernon, à 70 kilomètres de Paris. L’espèce protégée vit habituellement dans les eaux froides et salées du Québec. L’individu serait un adulte d’une taille de 5 mètres, et ses jours sont désormais comptés. Le vice-président du Groupe d’étude des cétacés du Cotentin, Gérard Mauger, décrit un animal “bien tonique” très souvent proche de la surface, impliquant que sa capacité pulmonaire “reste bonne.” Mais le béluga fuit “les embarcations et ne se laisse pas guider dans la direction de l’embouchure de la Seine” par les sauveteurs. Une première tentative de sauvetage par la préfecture de l’Eure et des Voies navigables de France hier a échoué, et il est toujours demandé aux riverains de ne pas s’approcher du cétacé. 

De nombreux organismes mobilisés

La préfecture n’est pas seule dans l’affaire, ayant reçu des expertises techniques de la part de l’Office français de la biodiversité, du Groupe d’étude des cétacés du Cotentin et du laboratoire Pelagis. L’association Sea Sheperd, qui avait tenté de veiller sur l’orque perdue dans la Seine en mai, a décidé de poursuivre la mission avec le béluga. “Notre bateau et nos drones seront sur site ce soir. Il sera sans doute nécessaire de l'aider à se nourrir et à repartir vers la mer. Une cohésion efficace entre toutes les personnes concernées maximisera ses chances”, a expliqué l’association dans un message publié sur les réseaux sociaux. Pour elle, “le béluga a cependant plus de chances de survie que l’orque, étant donné qu’il a une plus grande résistance et qu’il y a une réelle volonté de le sauver de la part de plusieurs acteurs.”

Maud Baheng Daizey