Face aux multiples incendies qui ont déjà ravagé 62 000 hectares entre janvier et août, le ministère de l’Intérieur a annoncé prendre quelques mesures. Mais les acteurs forestiers ne sont pas tous ravis de l’idée.
3 000 nouveaux postes
Le ministre Gérald Darmanin a annoncé hier soir la création de 3 000 postes de “gendarmes verts” pour lutter contre les départs de feux et enquêter sur les nombreux cas de pyromanie. La semaine dernière, 26 pyromanes avaient été interpellés, alors que 90% des incendies sont d’origine humaine, volontaire ou non. “L’objectif est que, dans chaque brigade de gendarmerie, il y ait des gendarmes formés aux atteintes à l’écologie”, a expliqué le ministre au Journal du Dimanche. Le projet sera enclenché à la rentrée. Les gendarmes enquêteront et renforceront les effectifs de “l’Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement (Oclaesp)”, un service de police judiciaire de la gendarmerie créé en 2004.
Rien pour empêcher les incendies
Mais pour l’Office National des Forêts chargé de la protection de nos espaces verts, l’idée est loin de résoudre les problèmes d’incendies. “À part faire de la communication... On ne voit pas ce qu'il y a dedans. Les feux de forêt, le meilleur moyen de lutter contre, c'est qu'il n'y en ait pas. À aucun moment il n'est sur la prévention, et ça c'est absolument catastrophique”, a décrété le représentant syndical de l’ONF Patrice Martin. Depuis 1999, les effectifs de l’ONF ont été drastiquement réduits et sont passés de 12 000 à 9 000 agents. 500 autres suppressions de postes sont attendues pour 2025.
Maud Baheng Daizey
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