La Gironde pleure de nouveaux hectares

Le feu démarré lundi n’était toujours pas fixé ce matin dans les communes de Saumos et Sainte-Hélène, où plus de 500 habitants ont été évacués hier. L’incendie a de grandes chances d’être d’origine criminelle, alors que les vents violents complexifient la tâche des pompiers.

Un incendie toujours instable

Ce matin, la préfecture faisait état de la disparition de 3 620 hectares, contre 1 300 hier après-midi. Les vents de la nuit ont poussé le feu sur 300 hectares, au grand dam des autorités locales. La commune du Temple est désormais menacée par les flammes, au sud du Médoc. 400 autres habitants ont été priés de quitter leur domicile pour les communes voisines ce matin, et 900 pompiers français et européens sont désormais sur la ligne de front. Les soldats du feu se reposent dans des campings mis à leur disposition, notamment au Cap Fun de Lacanau. Le président du Conseil départemental de la Gironde Jean-Luc Gleyze s’est rendu sur place ce matin pour appuyer la sécurité civile. 

La pluie se fait encore attendre

“Pour les feux de Landiras, le Conseil départemental de la Gironde avait mis à disposition le Domaine départemental d’Hostens pour accueillir et héberger les sapeurs-pompiers engagés dans la lutte contre l’incendie. Nous avons réitéré cette logistique afin d’offrir un appui du Département aux maires des communes impactées par ce nouveau feu”, a-t-il expliqué. Plus de 30 000 hectares avaient été réduits en cendres cet été en Gironde. Le Domaine d’Hostens se charge de livrer et de préparer les 3 000 repas quotidiens pour les équipes de sauvetage, dont les gendarmes sont venus gonfler les rangs. Une enquête judiciaire a été également ouverte pour déterminer l’origine criminelle de l’incendie ainsi que ses potentiels instigateurs. La pluie n’est pas prévue dans le département avant le 25 septembre mais les températures seront printanières, loin des records de chaleur enregistrés par la Gironde cet été.

Maud Baheng Daizey