Le Pakistan compte par centaines ses morts de “coup de chaud”

Depuis le mois de juin, plus de 800 personnes sont mortes sous les fortes moussons, une "catastrophe d'une rare ampleur", selon la ministre du Changement climatique, Sherry Rehman.

Huitième État le plus menacé de catastrophes climatiques

La saison des moussons au Pakistan dure de juin à septembre, mais le phénomène est de plus en plus violent au fil des années. En l’espace de trois mois, 800 personnes ont perdu la vie lors de plus torrentielles, dont une douzaine ces dernières vingt-quatre heures. Le gouvernement a annoncé faire appel à l’aide internationale, les provinces comme la capitale Islamabad ne pouvant faire face seuls à de tels événements météorologiques. “Des vies sont en danger, des milliers de personnes sont sans abri. Il est important que les partenaires internationaux mobilisent leur aide”, a assuré la ministre du Changement climatique.

Des millions de personnes touchées

Les fortes pluies ne sont pas les seules à tuer au Pakistan. Les chaleurs extrêmes minent le moral et les corps des Pakistanais, alors que des records ont été atteints cet été. A Jacobabad, dans la province du Sindh, une température exceptionnelle de 51 degrés celsius a été enregistrée. Désormais, les pluies diluviennes noient la province, avec des précipitations 500% supérieures à la normale. Trois millions de Pakistanais sont durablement impactés par les intempéries, avec des récoltes détruites et des maisons noyées ou ayant subi un glissement de terrain. Environ 3 000 kilomètres de route sont à reconstruire, et près d’un million de bêtes ont été tuées.

Maud Baheng Daizey