D’après une nouvelle étude scientifique, menée par Météo France et le CNRS, la température moyenne de l’Hexagone pourrait être supérieure de 3,8 °C en 2100 par rapport au début du XXᵉ siècle.
Des scientifiques de Météo France et du CNRS ont réalisés de nouvelles projections sur le réchauffement climatique, à l’échelle de la France. Ils ont calculé que « la France se réchaufferait davantage (environ +20 %) que la moyenne planétaire » et que la hausse des températures pourrait atteindre les + 3,8°C en 2100. « Par rapport aux précédentes estimations, cela représente une révision à la hausse jusqu'à 50% », explique Aurélien Ribes, auteur principal de l'étude et climatologue au Centre national de la recherche météorologique (CNRM). Avant de résumer : « Les observations récentes suggèrent que la France s'est réchauffée et va continuer à se réchauffer davantage, et plus vite que ce qu'on pensait jusqu'à maintenant ».
Scénario catastrophe à + 6,7°C
Le chiffre de 3,8°C, mis en avant par les auteurs de l'étude, correspond à un scénario d'émissions "intermédiaire". C'est-à-dire un monde où les émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines, via la combustion d'énergies fossiles et la déforestation, ont baissé. « C'est le scénario tendanciel vers lequel on se dirige avec les politiques actuellement sur la table », analyse Christophe Cassou.
Mais il existe un scénario ou les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter et où on continuerait à avoir un recours massif aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Dans ce cas de figure-là, les températures moyennes pourraient grimper de 6,7 degrés. Ce scénario catastrophe est désormais jugé peu plausible.
Dans le meilleur des cas, l’augmentation de la température serait de 2,3 °C en 2100.
Antonin Albert
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