Les riverains de l’Eure peuvent observer ces derniers jours un étrange spectacle. Un cétacé s’est glissé dans la Seine, loin de ses eaux arctiques et subarctiques natales.
Ses jours comptés
La préfecture de l’Eure a identifié un cétacé, “probablement” un béluga, dans ses eaux. L’espèce protégée vit habituellement dans les eaux froides et salées du Québec L’individu serait un adulte d’une taille de 5 mètres. Le lieu précis de sa localisation n’a pas été dévoilé, mais ses jours sont comptés. “Une évaluation de son état de santé est en cours afin de prendre les mesures adaptées pour optimiser ses chances de survie”, explique un communiqué conjoint de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). L’animal ne peut survivre que “temporairement” en eau douce et semble perdu. Encore en période d’observation et de collecte d’informations, les autorités demandent aux riverains de ne pas essayer d’observer l’animal pour ne pas le stresser.
Une orque retrouvée morte dans la Seine en mai
Fin mai, une orque perdue dans la Seine était morte par inanition, incapable de rentrer chez elle. L’organisation non-gouvernementale Sea Shepherd craint que le béluga connaisse le même destin funeste. “C’est plutôt un animal qu’on retrouve dans les régions arctiques, on ne sait pas comment il a pu se retrouver là”, a expliqué Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd. “Ses jours sont comptés dans la Seine puisqu’il ne peut survivre qu’un laps de temps très court en eau douce. Il faut savoir aussi qu’en plus d’être polluée, la Seine est extrêmement bruyante et les cétacés sont particulièrement sensibles au bruit. C’est aussi un animal qui vit en groupe donc un béluga isolé ce n’est pas vraiment bon signe. Pour l'instant, l'urgence, c’est de le retrouver, d’établir son état de santé et de le ramener vers le large en espérant qu’il soit en forme suffisante pour repartir.”
Maud Baheng Daizey
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