Le département ne cesse de souffrir de la sécheresse et de la hausse des températures. Alors que plusieurs dizaines de milliers d’hectares avaient disparu cet été, de nouveaux brasiers mettent à bout la faune, la flore et la population.
Plus de 30 000 hectares brûlés cet été
Déjà 1 300 hectares sont partis depuis le départ des feux, et plus de 500 personnes ont été évacués de chez eux. Quatre maisons ont également été détruites. Les premiers feux ont démarré dans la commune de Saumos hier après-midi et les vents violents de la matinée les ont rendus incontrôlables. En cause, le “feu de tourbe”, un feu sous terre qui continue de brûler même si l’incendie est éteint. Aussi appelé “feu dormant”, il vit dans la tourbe, résidus hautement inflammables aux pieds des pins s’enflammant très vite. Avec la sécheresse, les pins se sont transformés “en allumettes sur des braises” qui propagent l’incendie à une vitesse folle. “Les feux progressent en souterrain, donc on éteint un bout, et ça peut ressortir et remettre le feu 200 mètres plus loin”, avait expliqué un pompier des Deux-Sèvres en août.
Des pompiers de l’Europe et de l’Auvergne en renforts
Aujourd’hui, le poste de commandement de la sécurité civile à proximité de Saumos a dû être déplacé face à la vitesse de propagation des flammes qui a surpris les secouristes. Les incendies ont gagné la commune d’Hostens, et des pompiers européens se sont joints aux 300 Français présents sur place. Les températures record de la région n’aident point les soldats du feu avec 37,5 degrés enregistrés hier à Bordeaux. Deux Canadair, deux avions Dash et deux hélicoptères ont également été réquisitionnés, mais le vent reste le pire ennemi des pompiers et il continuera de persister dans la journée.
Maud Baheng Daizey
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