Une “zone protégée” à Kaboul a été requise par la France et le Royaume-Uni au Conseil de sécurité de l’ONU, qui tient aujourd’hui une réunion d’urgence. Cette proposition de “zone protégée” avait été rejetée hier par un des porte-paroles des talibans, qui ont affirmé que les Afghans voulant partir pourront toujours être évacués. Pour le chef militaire français Dominique Trinquand, cette zone protégée sera difficile à mettre en place. Ce matin, des tirs de roquettes dans le ciel de Kaboul ont effrayé les habitants. Ils ont été interceptés par un système de défense antimissile américain et n'auraient pas fait de victimes, alors que les troupes de Biden doivent être parties pour demain soir. À l’heure actuelle, environ 300 soldats américains sont encore présents en Afghanistan.
L’oncle du commandant Massoud, Ahmad Wali Massoud, a donné une interview à France Info pour expliquer le combat de son neveu. Selon lui, le combat sera avant tout “politique” pour s'opposer au fondamentalisme des talibans. Il compte sur la “jeune génération” pour mettre en berne les terroristes. Il rappelle que le peuple afghan se pense “abandonné” par la communauté internationale, qui a sa responsabilité dans le conflit. Le peuple “sait que les talibans n’ont pas changé”, ce pourquoi beaucoup d’Afghans fuient le pays aujourd’hui. Ahmad Wali Massoud affirme que son neveu et tous les Afghans et Afghanes qui l’ont rejoint dans la vallée du Panjshir sont “déterminés”, que les “femmes font partie de cette résistance politique et culturelle", qu’elles ne lâcheront rien. Lui et son neveu veulent également un “gouvernement inclusif qui respecte les droits humains, les droits des femmes et la liberté d’expression”, et pourrait travailler en ce sens avec les talibans. Mais si le gouvernement inclusif proposé par ces derniers est fondé sur un “émirat”, la résistance militaire se poursuivra.
Maud Baheng Daizey
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