Au moins 19 personnes ont été tuées et 50 blessées lors d’une attaque suicide contre un hôpital militaire de Kaboul survenue ce mardi 2 novembre. Cette nouvelle attaque intervient dans un contexte de violence croissante en Afghanistan entre les talibans au pouvoir et le groupe jihadiste rival de l'Etat islamique. L'attaque a visé l'hôpital Sardar Mohammad Dawood Khan, le plus grand hôpital militaire du pays. Pour le moment, l’attentat n’a pas été revendiqué. L’assaut a été mené par un kamikaze et d’autres assaillants qui ont été neutralisés par des combattants talibans, selon un responsable du gouvernement taliban contacté par l’AFP. "Dix-neuf corps et environ 50 blessés ont été emmenés dans les hôpitaux" de la capitale afghane, a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat un responsable au ministère de la Santé. "L'attaque a été menée par un kamikaze à moto qui s'est fait exploser à l'entrée de l'hôpital", a précisé le responsable taliban, qui a également évoqué une seconde explosion.
Toujours selon cette même source, les assaillants ont ensuite réussi à entrer dans l'hôpital, où ils ont fini par être abattus par des combattants talibans arrivés sur place trois heures et demi après l'explosion du kamikaze. Dans l’hôpital, le personnel s’est réfugié dans une pièce de sécurité selon une source médicale. "Je peux encore entendre des coups de feu dans l'immeuble", avait déclaré cette source, qui craignait que les assaillants n'aillent "de chambre en chambre" pour tuer plus de gens, "comme ce fut le cas la première fois où l'hôpital a été attaqué". En effet, l’hôpital Sardar Mohammad Dawood Khan a déjà été la cible d’un attentat en mars 2017 par des assaillants habillés en personnel médical. Cette fusillade sanglante de 6 heures à l'intérieur du bâtiment, revendiquée par l'EI, avait fait 50 morts selon le bilan officiel, plus du double selon des sources sécuritaires.
Depuis leur arrivée au pouvoir le 15 août, les talibans sont confrontés à une vague d'attentats sanglants menés par le groupe État islamique (EI). Sa branche locale, l'EI-K, rival et principal adversaire du mouvement islamiste au pouvoir, a ciblé ces dernières semaines aussi bien les talibans que la minorité chiite afghane. La dernière attaque dans la capitale afghane remonte au 3 octobre. Au moins cinq personnes avaient été tuées dans une explosion survenue près de la mosquée Id Gah à Kaboul, dans une attaque revendiquée par l'EI.
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