La droite au pouvoir n’a recueilli que 20% des voix ce week-end, où un vote a eu lieu pour désigner les rédacteurs de la nouvelle constitution chilienne. La constitution actuelle date de la dictature militaire de Pinochet, et sa modernisation a été demandée depuis 2019 par la population lors du soulèvement populaire la même année. Son objectif est de “créer un modèle de pays dans lequel tous les biens publics (éducation, santé, accès à l’eau) seraient accessibles à l’ensemble des citoyens chiliens.” La nouvelle constitution sera rédigée par une assemblée constituante, qui devra réserver 45% de ses sièges aux femmes.
Cette assemblée affectera 17 sièges sur 155 aux représentants autochtones. Le pays a écarté les partis de droite pour favoriser des candidats indépendants, issus des listes de gauche et de centre-gauche. La plupart ont participé aux mobilisations de 2019, et sont des travailleurs sociaux, des professeurs, des avocats, des acteurs et des écrivains. Ils auront au maximum un an pour rédiger la constitution. Les Chiliens ont aussi élu leurs maires, leurs conseillers municipaux et leurs gouverneurs ce weekend, pour un taux de participation de 37%.
Maud Baheng Daizey
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