Colombie : troisième réunion entre le pouvoir et les protestataires

Alors que la Colombie entame sa troisième semaine de manifestations, le pouvoir doit rencontrer le Comité national de grève, qui porte le mouvement colombien. En cause, les augmentations des prix de l’eau, du gaz et de l’électricité, ainsi qu’une réforme pour la hausse des impôts, qui a été annulée depuis. Mais surtout, les violences policières et l’insécurité constituent la critique majeure qu’adresse le peuple au gouvernement. Depuis le début des manifestations le 28 avril, près de 1 700 personnes ont été blessées du fait des répressions policières, tandis qu’une quarantaine d’autres ont été tuées.

Le président Ivan Duque a refusé de parler de violences policières ou de répression généralisée, clamant qu’il n’y avait que quelques cas isolés. Plusieurs ONG, l’Union européenne, l’ONU et les Etats-Unis ont appelé à la fin des violences et dénoncé la violente répression policière dans le pays. Hier, des manifestations massives ont ponctué l’actualité colombienne, avec un appel national à la grève générale. La politique d’Ivan Duque est également critiquée, alors que le pays traverse sa pire récession économique en 50 ans. Une pénurie alimentaire pointe son nez dans le pays, ainsi qu’une crise pétrolière.

Maud Baheng Daizey