Ils sont arrivés hier par la mer à Ceuta, enclave espagnol au nord-ouest du Maroc. Ils ont entamé leur traversée depuis les plages marocaines. Aujourd’hui, le gouvernement espagnol en a renvoyé 1 500 au Maroc, où les tensions diplomatiques ont été ravivées par l’événement. Parmi eux, un millier de mineurs. Un homme aurait trouvé la mort par noyade, tandis que les milliers de personnes sont venues sur des embarcations précaires (notamment des bouées gonflables). Certains ont profité de la marée basse pour venir à pied.
Pedro Sanchez, Premier ministre espagnol, a annulé sa venue au sommet international tenu aujourd’hui à Paris pour s’occuper de cette situation inédite, et a notifié dans un communiqué le “renforcement immédiat des effectifs de la garde civile et de la police nationale dans la zone.” Il a par ailleurs rappelé que “les autorités espagnoles et marocaines ont conclu récemment un accord concernant le retour vers leur pays des citoyens marocains qui arrivent à la nage.” Les autorités marocaines ont affirmé lundi que les arrivées des migrants (pour la plupart des familles marocaines) ne sont pas le “fruit du désaccord” avec l'Espagne, concernant la gestion de la crise migratoire, alors que l’Espagne soutient le contraire. Plusieurs tanks espagnols ont été disposés sur la plage pour empêcher de nouvelles arrivées.
Maud Baheng Daizey
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