Pour la première fois depuis 2014, la référence américaine a dépassé les 76,90 dollars (le baril). La référence européenne a également atteint un prix record, 77,84 dollars, du jamais vu depuis 2018. En cause, une absence d’accord trouvé entre les membres de l’OPEP+, qui ont annulé leur réunion hier sans la reprogrammer. Le “cartel d’exportateurs” ne s’est pas entendu sur les quotas de production à tenir pour août. Avec la reprise de la vie sans pandémie, les demandes en pétrole augmentent considérablement. De plus, aucun des 23 pays de l’OPEP+ ne s'accorde sur les efforts de réduction de production. Chaque pays a un quota à respecter, que tous tentent de renégocier à la hausse, en particulier les Emirats Arabes Unis.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole est la régulatrice du marché. C’est une organisation intergouvernementale qui négocie avec les sociétés productrices de pétrole. L’OPEP compte 13 membres : Arabie saoudite, Irak, Emirats Arabes Unis, Koweït, Venezuela… Auxquels viennent s’ajouter les 10 membres de l’OPEP+ : Mexique, Russie, Brunei, Soudan, Malaisie… Fondé en 1960, l’objectif initial de l’OPEP était de renverser le monopole occidental sur le pétrole, et augmenter le prix du baril. Depuis 1973 et la Guerre de Kippour, le pétrole est utilisé comme une arme politique, et l’OPEP a souvent causé des chocs pétroliers par ses négociations. Aujourd’hui, le but est d’empêcher un pays d’obtenir un trop grand monopole sur le marché. Si aucun accord n’est trouvé, des pays comme les Emirats Arabes Unis pourraient quitter l’organisation et ne plus s’imposer de quotas, ce qui causerait une inflation des prix et un bouleversement de la production.
Maud Baheng Daizey
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