Après avoir arrêté 62 Algériens qui auraient déclenché des feux en Kabylie, le président Tebboune s’attaque désormais au Maroc, qu’il accuse de soutenir le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, le MAK. Celui-ci serait à l’origine du “réseau de criminels” responsables du désastre en Kabylie. Le communiqué du gouvernement algérien explique que “les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays, et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières ouest.”
Le Maroc n’a pas encore réagi, alors que les relations entre les deux pays sont déjà au plus bas. Il y a un mois, Alger avait rappelé son ambassadeur à Rabat, car le Maroc avait publiquement soutenu le mouvement indépendantiste kabyle. Pour l’Algérie, le MAK est un “mouvement terroriste qui menace la sécurité publique et l’unité nationale, qui reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l’entité sioniste israélienne.” Le gouvernement tient donc à “éradiquer” le mouvement, faisant craindre une chasse à l’homme. Un second mouvement est mis en cause, l’islamo-conservateur Rachad, établi à Londres et illégal en Algérie.
Maud Baheng Daizey
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