10 ans après la vague de contestation qu’a connu le monde arabe, il est temps de dresser un bilan sur les bénéfices et les limites du mouvement. S’il est indéniable qu’il y a un avant et un après, la colère n’a pas encore disparu et pour cause, de nombreuses requêtes populaires n’ont pas encore été satisfaites.
Le 14 janvier 2021, 10 ans après la chute de Ben Ali, la Tunisie fête cet anniversaire sans cortège, dans le silence. La crise sanitaire obligeant, les célébrations se sont limitées à quelques émissions spéciales à la télévision, mais pas d’effervescence dans les rues, là où dix ans plus tôt l’étincelle tunisienne avait embrasé le monde arabe. Les manifestations ne se sont cependant pas fait attendre. Dès le lendemain soir, la jeunesse a occupé les rues de Tunis. Sa colère est la même que celle de ses aînés, son slogan reste identique : Travail, Liberté, Dignité.
10 ans après, les revendications n’ont pas changé. Les manifestations continuent parce que les révoltes arabes de 2011 n’ont pas mené à ce que les manifestants attendaient. Le bilan de cette crise, qui a renversé l’équilibre de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, s’il n’est pas seulement négatif, laisse un goût amer aux anciens protestataires.
Retour sur les événements de 2011
De janvier à octobre 2011, de nombreux pays arabes ont connu des soulèvements, déclenchés en premier lieu par le suicide du vendeur de rue tunisien Mohammed Bouazizi le 17 décembre 2010.
C’est la Tunisie qui a été le premier pays à voir ses rues se remplir de citoyens en colère. Le président Ben Ali, au chevet de Bouazizi le 28 décembre 2010, cristallisait les critiques. Les Tunisiens se sont soulevé pour demander la démission de ce dernier. Ce bras-de-fer entre la rue et Ben Ali, président depuis 1987, s’est terminé le 14 janvier, lorsque le chef de l’État tunisien a quitté le pays pour l’Arabie Saoudite.
Les peuples de différents pays se sont inspirés du modèle tunisien: différents mouvements de contestation plus ou moins importants se sont succédé dans le monde arabe. De la Jordanie, l’Egypte, le Yémen ou encore la Libye, qui ont assisté à la chute du pouvoir que le peuple avait demandé, à l’Algérie, le Maroc, ou le Bahreïn pour lesquels les manifestations n’ont pas permis un renversement politique. Les manifestations, plus ou moins violemment réprimées, ont renversé l’équilibre établi dans le monde arabe.
On December 28, 2010, Ben Ali visited Mohamed Bouazizi in the hospital in hope of suppressing the revolution. pic.twitter.com/naJHAkUfoX
— Tunisian Revolution (@tunisia_rev) February 18, 2015
Wafa Ben Haj Omar, experte des transitions démocratiques dans la région arabe à la fondation Heinrich Boell en Afrique du Nord s’est dite surprise par la force et la rapidité des évènements. “On était habitués à voir les mouvements comme cela réduits au silence. J’ai été surprise par la grande et rapide propagation des mouvements”, se rappelle-t-elle.
De l’opposition au pouvoir : quel avenir pour les idées révolutionnaires ?
Une fois le pouvoir évincé, la question de sa succession est au cœur du processus de démocratisation. Question difficile car les manifestants n’étaient pas forcément membres d’une force politique prête à gouverner. Feyrel Charfeddine, activiste tunisienne, étudiante quand les mouvements de contestation ont commencé, s’est elle-même retrouvée dans cette situation. “La génération éduquée sous Ben Ali n’avait pas de connaissance des pratiques de la politique, explique-t-elle. On s’est trouvé dans une situation nouvelle : on n’était plus les opposants mais la majorité.”
Pour Leyla Dakhli, historienne et chercheuse au CNRS, les manifestants “savaient très bien qu’il ne s’agissait pas seulement du dictateur, mais de tout la mécanique qui l’accompagne”. Il y avait donc une volonté non seulement de voir le dirigeant actuel quitter ses fonctions, mais aussi et surtout de mettre fin à la corruption d’Etat. Un nouveau système démocratique et juste était donc dans tous les esprits.
La création d’un nouvel appareil politique
Mais comment arriver à créer de toute pièce un nouvel appareil institutionnel sans y avoir été formé ? Selon Wafa Ben Haj Omar, la Tunisie a trouvé un moyen permettant d’allier les revendications citoyennes et les expertises éclairées de professionnels. Le 23 octobre 2011, les Tunisiens sont appelés aux urnes pour élire une Assemblée nationale constituante dont la mission est de bâtir un nouveau système institutionnel. C’est la première fois qu’une élection libre a lieu en Tunisie depuis l’indépendance du pays en 1956.
Le texte fondamental est adopté le 26 janvier 2014. Wafa Ben Haj Omar, impliquée dans les dialogues entre certains partis politiques opposés, portait alors un regard positif sur cette initiative : “cela a permis un dialogue politique entre des groupes qui ne sont pas de la même mouvance, qui n’ont pas les mêmes projets.” Elle note aussi le rôle de personnes impliquées, membres d’ONG, de ligues des droits de l’homme ou même de grands avocats tunisiens spécialisés dans les droits de l’homme pour rappeler les erreurs du passé et œuvrer pour ne pas les reproduire.
Les opportunistes islamistes
Le dialogue, qui a permis à la Tunisie d’aborder une transition démocratique, n’a cependant pas été établi dans tous les pays arabes. En Libye par exemple, les révoltes ont mené à une grande instabilité politique. Au bout de huit mois d’affrontements, Kadhafi est tué et le jour même, Moustapha Abdeljalil, président du Conseil national de transition, proclame la libération de la Libye.
Le pays plonge alors dans une grave crise politique. Depuis 2014, deux gouvernements, l’un issu d’élections législatives et l’autre dominé par les islamistes revendiquent unilatéralement leur légitimité à exercer le pouvoir. Loin d’une transition démocratique, le pays est en fait plongé dans une guerre civile. Les forces islamistes ont profité de l’instabilité émanant de la chute de Kadhafi pour pouvoir s’imposer comme seule alternative possible.
Pour Moncef Ouannes, sociologue tunisien, “le bilan de la Libye dans la phase post-Kadhafienne est sombre.” Selon lui, le pays est dominé par les islamistes radicaux. “Le paradoxe de la Libye est d’être sortie d’une dictature […] de quarante anspour passer sous une dictature islamiste beaucoup plus grave”, analyse-t-il.
Cette montée islamiste s’observe aussi en Egypte. Suite à la chute de Moubarak, le “Parti Liberté et Justice”, vitrine des Frères Musulmans, remporte les élections législatives et présidentielles qui suivent les révoltes. Mohammed Morsi prend alors la tête du pays. Il est renversé en 2013 par l’actuel président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, lors d’un coup d’Etat militaire.
Selon Riadh Sidaoui, politologue tunisien, les islamistes sont les grands gagnants de ces révoltes. Le Printemps arabe précède une période de prise de puissance des forces islamistes comunémment nommé l’“hiver islamiste”. Cette phase se manifestait alors par des prises de pouvoir, comme en Egypte, ou par des vagues d’attentats, comme celle qu’a subie la Tunisie en 2013.
Anne Clémentine Larroque, maîtresse de conférence à Sciences Po et spécialiste de l’islamisme, raconte que “les dictatures arabes ont pu pendant un certain temps contenir les islamistes, à travers le projet politique du nationalisme arabe théorisé par Nasser.” Mais une fois celles-ci mises à mal, le champ était libre pour les islamistes. “Ils avaient un logiciel idéologique à proposer à la population”, analyse-t-elle.
À la différence des manifestants qui n’étaient pas regroupés dans des partis établis, les forces islamistes ont bénéficié du cadre de leurs partis déjà existants, comme le montre le succès électoral du parti “Liberté et Justice” égyptien. Alain Frachon, journaliste français, résume cet effet ainsi : “le pouvoir ne revient pas aux gentils utilisateurs de Twitter, Facebook et autres “réseaux sociaux » ; il se prend à l’ancienne, avec des partis de militants bien organisés comme ceux des islamistes.”
La prise de conscience du pouvoir politique du peuple
Si au niveau institutionnel et politique, le bilan est plus que mitigé, le peuple arabe a cependant découvert un outil démocratique : la critique du gouvernement. Ces manifestations n’étant même pas imaginables avant qu’elles aient eu lieu, les peuples se sont rendus compte du pouvoir politique dont ils disposaient. Selon Wafa Ben Haj Omar, la scolarisation croissante aidant, les Tunisiens se sont rendu compte de leur pouvoir de citoyen. “Le Tunisien avec un certain bagage académique, qui s’intéresse à la chose publique, à la gestion des affaires locales, réalise vraiment sa capacité en tant que citoyen à dire non, à critiquer, à proposer”, a-t-elle observé.
Et cette prise de conscience politique s’accompagne de réels changements sociétaux. L’experte a observé qu’après les révoltes de 2011 le nombre de listes électorales présentées aux élections tunisiennes n’a fait qu’augmenter. “Cela traduit une plus grande ambition politique de la part des citoyens tunisiens », explique-t-elle.
Si cela ne suffit pas pour promouvoir ces idées au plus haut de l’Etat, cette prise de conscience a totalement bouleversé l’équilibre politique. Lors d’un colloque intitulé « Penser les révolutions arabes », Benoit Challand, professeur assistant auprès du Kevorkian Center for Near East Studies, à la New York University, défend l’idée selon laquelle ces manifestations ont réécrit le contrat social établi.
D’un “manque de cohésion entre États arabes et sociétés locales”, les peuples arabes ont été les initiateurs d’une “véritable réappropriation du contrat social et une prise en main de l’État par la population”, pour reprendre les mots de l’historien. Le pouvoir du citoyen et ce renversement de la balance se sont d’ailleurs illustrés dans de nombreux pays par la chute des régimes établis.
Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, Saleh au Yémen. Autant de chefs d’Etat qui ont dû quitter leurs fonctions à la suite de l’expression de la colère populaire. L’écrivain marocain Abdellah Taïa, dans une tribune publiée trois jours après la fuite de Ben-Ali en Arabie Saoudite dans Le Monde, parle même de “réveil du peuple arabe”. Ce réveil a été possible en partie parce qu’il a été organisé sur un nouvel espace : les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux : lieu de cristallisation des révoltes
Les réseaux sociaux, Facebook et Twitter notamment, ont été la pierre angulaire de ces révoltes, au centre de la communication entre les manifestants. Si les réseaux sociaux sont un point commun de toutes les révoltes arabes de 2011, leur utilisation a différé selon les pays.
Le professeur adjoint de science politique à la Roosevelt University David M. Faris différencie deux schémas, un tunisien et un égyptien. D’un côté, il observe un “activisme de long terme développé sur Internet” en Égypte, alors que la censure exercée par Ben Ali en Tunisie a empêché les réseaux d’être investis avant de “porter l’estocade au régime”. Mais dans les deux cas, les réseaux sociaux ont été garants de mouvements d’une ampleur sans précédent. Thèse que partage Myriam Benraad, politologue spécialiste du monde arabe : “les réseaux sociaux ont une grande force de diffusion, ce qui a rendu l’ampleur et la transnationalisation du mouvement possibles”, analyse-t-elle.
Les manifestants mettent même en avant leur qualité d’internaute comme élément de leur identité. Ainsi, les manifestants de la place Tahrir, cœur de la contestation égyptienne, écrivaient sur le sol : « Nous sommes les hommes de Facebook. » Le professeur Faris prévoit même que “le travail accompli par ces activistes numériques continuera de produire ou au moins d’inspirer des révoltes en réseaux, et pas seulement dans le monde arabe.”
Au niveau socio-économique, un quotidien meilleur ?
Si les protestataires de la révolution des jasmins réclamaient de meilleures conditions de vie, leur quotidien s’avère sensiblement le même aujourd’hui. Selon Myriam Benraad, “très peu de choses ont changé”. L’experte fait même état d’une aggravation de la situation, notamment pour les jeunes, principaux initiateurs du mouvement. Ceux-ci ne sont toujours “pas employés ou même employables”, alors que le chômage était au centre des critiques à l’aube du mouvement.
Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord dresse un bilan plus que mitigé concernant la santé économique de la région MENA (Middle East North America ou Moyen Orient Afrique du Nord). Pour lui, “à quelques exceptions près, les pays de la région MENA se sont trouvés confrontés à une dette publique insoutenable et à une dépendance accrue à l’assistance internationale.”
Selon une étude réalisée conjointement par The Guardian et l’institut YouGov, une majorité des répondants de la région MENA, s’ils se disent satisfaits des changements politiques qu’ont occasionné les révoltes, déplorent la dégradation de leur vie quotidienne par rapport à la période précédant les mouvements.
Même en Tunisie, pays souvent élevé au rang d’exemple en ce qui concerne la transition démocratique, plus de la moitié des sondés révèlent que leur vie est plus difficile aujourd’hui.
Dans son analyse pour la Fondation Jean Jaurès, Louis-Simon Boileau, chercheur spécialisé sur le Moyen-Orient, dresse un tableau sombre de la situation socio-économique dans la région. “Dans la dernière décennie, la situation des six pays ayant connu des révolutions ou des révoltes significatives (Bahreïn, Égypte, Libye, Syrie, Tunisie, Yémen) est loin de s’être améliorée” constate-t-il.
Le Council on Foreign Relations a montré que le revenu par habitant a subi une forte décroissance dans les trois pays en situation de guerre (Libye, Syrie, Yémen) et n’a pas évolué à Bahreïn, en Égypte, et en Tunisie. Le chômage des jeunes, qui s’est amplifié dans l’ensemble de ces pays, montre aussi le mauvais état de santé économique de la région.
Quant à la corruption, la situation s’est même aggravée. Les indicateurs montrent par ailleurs une “très nette dégradation de la situation au Bahreïn, en Libye, en Syrie, et au Yémen, une situation inchangée en Égypte, ainsi qu’une légère amélioration en Tunisie”, explique Louis-Simon Boileau.
La situation économique de ces pays est donc toujours en très mauvaise posture. Ferid Belhaj observe que, la situation n’évoluant pas, les revendications n’ont pas changé. Il constate que “les frustrations qui ont fait la braise du Printemps arabe sont encore présentes, exacerbées par plus de troubles sociaux, de violence et dans de nombreux cas, par des gouvernements faibles, instables, et non transparents.” “Plus nombreux encore sont les jeunes, souvent diplômés, qui rêvent d’une vie meilleure ailleurs », déplore-t-il.
Le rôle de la communauté internationale : un espoir manqué.
Les révoltes arabes de 2011 ont remis en question l’équilibre géopolitique établi, non seulement au niveau régional, mais aussi international. Profitant de l’instabilité endémique, “les puissances régionales et internationales se sont livrées à une profonde bataille d’influence”, selon Louis-Simon Boileau.
Les réactions internationales aux révoltes ont été ambivalentes. Certains ont soutenu le mouvement “car ils avaient conscience de la réalité des choses”, explique Myriam Benraad. Mais ce n’était pas le cas de tous, nuance la spécialiste. “Il suffit d’observer les réactions politiques françaises, qui proposaient alors d’envoyer les forces armées pour aider Ben Ali”, rappelle-t-elle.
D’après Louis-Simon Boileau, “Les Printemps arabes ont durablement changé la politique européenne”. Pour l’expert, c’est à cause des questions migratoire et terroriste que l’Union européenne a renoué avec le paradigme de la « stabilité », mot d’ordre de sa diplomatie vis-à-vis des dictatures arabes jusqu’en 2011.
Il rappelle alors la visite, en décembre dernier, du président égyptien Al Sissi à l’Élysée, décoré de la Légion d’honneur. “Alors même que les premières prises de position du président Emmanuel Macron pouvaient augurer une nouvelle approche de la politique étrangère française dans la région, force est de constater que ce dernier s’inscrit dans les pas de ses prédécesseurs en pratiquant la diplomatie du « grand écart », entre un discours “droit-de-l’hommiste” et une realpolitik fondée sur le soutien aux régimes dictatoriaux et aux pétromonarchies par le biais des ventes d’armes. », explique t-il.
Cette diplomatie ambivalente est une source de déception pour les manifestants arabes. Alors que les grandes puissances occidentales représentaient une forme d’espoir pour une partie d’entre eux, l’action occidentale a été insuffisante. Pour Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, les opposants “nourrissaient un optimisme probablement démesuré sur l’appui des Occidentaux”. “En Syrie surtout, poursuit-il, les manifestants voyant les Occidentaux intervenir en Libye se sont dits “c’est bon ils vont venir renverser Assad”. Erreur !”hhhh
10 ans après : que reste-t-il à faire ?
Quelles sont alors les solutions aux problèmes, qui semblent insolubles, de la région MENA ? Pour Myriam Benraad, “il faut d’abord que la communauté internationale prenne position, concernant les crises les plus graves (en Syrie, en Libye et au Yémen notamment). “Il faut aussi que les acteurs de terrain prennent conscience de la catastrophe qui est en train de se jouer et de l’intérêt des pourparlers. Il faut que les acteurs locaux arrivent à s’entendre et que les acteurs politiques prennent leurs responsabilités vis-à-vis de leur peuple.
Au niveau économique, Ferid Belhaj perçoit la libéralisation économique et l’essor de l’entreprise privée comme un moyen “d’offrir aux jeunes les opportunités de libérer tout leur potentiel”. Cependant, cela doit se coupler à des “lois et règlements qui encadrent de manière juste et transparente les activités économiques”.
La création d’un modèle de transition démocratique plutôt réussi est un élément prometteur d’apès le sociologue Aziz Krichen. Celui-ci observe la démocratisation tunisienne qui a lieu depuis 2011 comme une lente maturation. Selon lui, la Tunisie est progressivement en train de « sortir de l’âge théologique pour entrer dans l’âge politique ». Longtemps déconnecté des préoccupations du peuple tunisien, le débat politique se porte aujourd’hui sur les questions économiques et sociales.
Pour le journaliste et écrivain algérien Adlen Meddi, il faut en finir avec cette « logique du score final du Printemps arabe ». La variable temporelle est donc à prendre en compte : une décennie est en fait une période courte pour la refondation totale de sociétés entières. Les révoltes de 2011 ont enclenché un processus qui demande du temps.
Feryel Charfeddine observe le futur d’un œil optimiste. Elle a de l’espoir concernant la nouvelle génération, aujourd’hui toujours porteuse des revendications. “On a gagné une nouvelle génération qui n’a pas connu Ben Ali et ça c’est très important.”, explique-t-elle. Elle observe des volontés de démocratie et de liberté d’expression toujours présentes, éléments importants dans le processus de politisation du peuple. “Je suis fière de cette génération : la nôtre n’a fait qu’ouvrir la voie à celle-ci. La fin est la même mais leur vision est différente. Nous voulons tous un pays libre.”, conclue-t-elle le sourire dans ll voix.
Lisez également l’interview avec Marguerita Mouawad, doctorante en Sciences de l’information et de la communication, sur le rôle des médias dans le printemps arabe.
Le printemps arabe a-t-il vraiment apporté des changements durables ou est-ce juste un feu de paille ? 🤔
J’aurais aimé voir plus d’analyses sur la situation économique actuelle des pays concernés.
Merci pour cet article bien documenté, il m’a permis de mieux comprendre les enjeux. 😊
Les réseaux sociaux ont-ils vraiment joué un rôle aussi crucial qu’on le dit ?
Je suis sceptique quant à l’idée que de simples révoltes peuvent transformer des systèmes politiques enracinés depuis des décennies.
Il est dommage que l’article ne parle pas plus des acteurs internationaux et de leur rôle dans ces révoltes.
La Tunisie est souvent considérée comme un succès, mais est-ce vraiment le cas ?
Un article captivant, même si je pense qu’il aurait pu approfondir les conséquences à long terme.
Les islamistes ont-ils vraiment profité de la situation ou est-ce une exagération ?
Bravo pour l’article, c’est un sujet complexe traité avec finesse ! 😊