C’est prévu pour les Jeux Olympiques de 2024, à Paris : des taxis volants survoleront la capitale pour transporter officiellement leurs premiers passagers.
Paris deviendra ainsi l’une des premières capitales mondiales, après avec Singapour et Rome, à proposer ce moyen de transport. La prochaine étape importante dans la réalisation de ce projet se déroulera le jeudi 10 novembre. À l’aérodrome de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin (95) aura lieu le premier vol d’un taxi volant, intégré dans le trafic aérien conventionnel. C’est un événement marquant, car il s’agit d’une première en France. Auparavant, le trafic aérien des aérodromes alentour était arrêté momentanément lors des vols d’essai.

Comment fonctionne un taxi volant ?
L’aéronef électrique à décollage et atterrissage vertical, aussi appelé eVTOL (electric vertical take-off and landing aircraft) est développé par Volocopter, le constructeur allemand leader dans ce secteur. Baptisé Volocity, il ressemble à un petit hélicoptère ou à un gros drone et dispose de deux places. Dotée de 18 rotors, sa motorisation électrique réduira considérablement les nuisances sonores, sans les supprimer toutefois. Début 2022, des essais acoustiques ont été réalisés par la RATP, qui gère les bus, métros et tramways et dont l'expertise représente un véritable atout. Les résultats sont extrêmement satisfaisants, le niveau d’émission enregistré de 76 décibels est en deçà de celui d’un autobus classique. Donc, un niveau sonore jugé acceptable pour s’insérer dans un environnement urbain. Les taxis volants se déplaceront à basse altitude, entre 200 et 350 mètres de haut, selon les obstacles et le relief, à une vitesse de croisière de 80 km/h. L’engin dispose d’une autonomie assez limitée, vingt minutes pendant lesquelles il peut parcourir jusqu’à 35 km. Cependant, des batteries amovibles sont remplaçables en 10 minutes.

Un vertiport conçu pour les taxis volants.
Le 10 novembre est aussi la date de l'inauguration du premier terminal européen pour taxi volant. À l’image des aéroports traditionnels, celui est doté d’une aérogare, d’une zone d’embarquement, sans oublier le vertiport, pour les décollages et atterrissages verticaux. L’espace de stationnement a été prévu à l’aérodrome de Pontoise pour accueillir trois à quatre taxis volants. Selon le magazine Capital, dès le mois d’avril 2024, ce sont dix taxis volants qui circuleront régulièrement d’un vertiport à un autre, en France. Les premiers vols commerciaux seraient envisageables pour 2030, au plus tard.

En attendant, la construction de cinq nouvelles infrastructures est annoncée en Île-de-France ainsi que deux lignes commerciales. Dans un premier temps, l’une d’elle reliera Paris à Versailles, plus précisément entre la porte de Sèvres (15e) et Saint-Cyr-l’École (78), soit 15 km en un peu moins de 15 minutes. Ensuite, entre l’aéroport de Roissy-CDG (95) et celui du Bourget (93), soit environ 10 km de distance. Une sixième desserte, sur le toit de la Grande Arche à la Défense (92), pourrait être envisagée en 2025.
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