
Dior a fait revivre l’élégance des robes des années 50 à travers ce show
C’est dans un décor flamboyant que les invités se sont pressés pour assister au défilé Dior automne-hiver 2023. Pour l’occasion, le Jardin des Tuileries, lieu emblématique des shows de la maison, s’était transformé en serre géante, version électrique. Des installations lumineuses multicolores prenaient en effet des allures de fleurs tandis que les teintures se paraient de motifs floraux. Cet univers fascinant était l'œuvre de l’artiste portugaise Joana Vasconcelos. Dénommé Valkyrie Miss Dior, il célébrait Catherine Dior, sœur et muse de Monsieur Christian Dior, mais également figure de la Résistance. Un hommage à cette femme au destin incroyable qui s’est poursuivi à travers les silhouettes de la collection.
Les robes Miss Dior et les fleurs célèbrent Catherine Dior

Comme son frère, Catherine Dior était une passionnée de fleurs. Alors quel meilleur moyen de l’honorer qu’en infusant les créations de motifs fleuris ? Façon abstraite, les plantes se muaient ainsi en tâches floues de couleurs imprégnant les robes, jupes, vestes et chemises. Vertes, bleues, rouges, orange, noires, marrons, c’est une explosion de couleurs auxquelles les invités et spectateurs ont assisté. Les fleurs paraient aussi de façon réaliste les pièces. Petites et multicolores, elles agrémentaient notamment une robe bustier inspirée de l’iconique robe Miss Dior. Créée en 1949 par Christian Dior lui-même et présentée lors du défilé printemps-été intitulé “Trompe l’œil”, elle était une ode à la seule et unique Catherine Dior, surnommée Miss Dior.
Si les fines bretelles étaient retirées pour ce défilé automne-hiver 2023, on retrouvait en revanche le décolleté rond cintré et la jupe évasée façon ballerine. Ces robes étaient présentes tout au long du défilé dans des coloris et motifs différents. Elles s’accompagnaient même de couronnes de fleurs des champs que l’on aurait dites tressées à la main. Une silhouette tirée des années 50 qui donnait le ton du show.
Des robes toutes droit sorties des années 50

C’est un retour dans les années 50 que proposait Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de la maison, pour ce show. L’influence du tailleur Bar iconique de la maison se percevait ainsi à travers les jupes longues plissées et les vestes de blazer. Version 2.0, les vestes s’associaient à des soutiens-gorge sexy, chemises transparentes ou déboutonnées, et tee-shirts.
Mais ce sont bien les robes qui ont attiré tous les regards. Impossible en effet de ne pas évoquer les robes cache-cœur à manches courtes qui mettaient en valeur la poitrine avec leur décolleté en V. Une fine ceinture noire accessoirisait la pièce et venait souligner la taille, contrastant avec la jupe évasée. La collection faisait aussi la part belle aux robes rétros à manches courtes ballon, détail se retrouvait également sur des vestes cintrées de la collection. Quant aux boutons des décolletés, ils donnaient l’illusion de chemises associées à des jupes longues droites. L’esprit des années 50 se retrouvait jusque dans les imprimés avec le léopard qui s’imposait en all over sur de multiples pièces. C’est d’ailleurs Christian Dior lui-même qui avait introduit ce motif sauvage dans la Haute Couture à travers des manteaux wild.
La folie des manteaux

Déclinés au gré des silhouettes, les manteaux apportaient une touche tantôt chic, tantôt moderne. Les modèles longs classiques laissaient ainsi la place à une veste de tailleur façon doudoune ou des vestes en cuir courtes agrémentées de col en fourrure. Du côté du rétro, le cannage emblématique de la maison Dior, que l’on retrouve d’ailleurs sur l'iconique sac Lady Dior, twistait des vestes façon couverture.
Cette esthétique se développait aussi au travers d’un caban marin, de vestes ceinturées reprenant la forme sablier typique de Christian Dior ou encore de trenchs à l’élégance intemporelle. Ces pièces se confrontaient notamment à une veste en jean et des modèles façon tailleur qui s’infusaient de détails utilitaires ultra en vogue avec des zips et des manches courtes. Un mélange éclectique des genres qu’affectionne particulièrement Maria Grazia Chiuri.
Les accessoires comme lien entre l’héritage de la maison et les silhouettes actuelles

Chez Dior, les accessoires permettent de donner une dimension nouvelle aux looks. Et ce sont les couvre-chefs qui avaient visiblement la part belle cette saison. Serre-tête à l’allure sage, chapeau cloche chic, béret typiquement tricolore, ou casquette façon détective, l’ode à l’élégance des années 50 se ressentait de la tête au pied. Les escarpins aux petits talons fins agrémentés de chaussettes piles dans la tendance preppy du moment, finalisaient en effet avec style les tenues.
Pour ce qui est des gants, nouvelle obsession mode des stars et des créateurs, ils s’imaginaient version courte à fronces. Avec leur allure motard, ils s’accordaient ainsi parfaitement aux mini-sacs portés en bandoulière façon harnais. Une collection comme trait d’union entre le passé et le présent de la maison.
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