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Annulation du concert de Bilal Hassani: des raisons multiples

Le mercredi 5 avril dernier, le chanteur transsexuel, Bilal Hassani, devait être reçu à la basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz pour présenter son nouvel album Théorème.

Réunir ses fans et donner un spectacle les exposait aux intentions malveillantes de groupes catholiques traditionalistes et de militants d'extrême droite. Aussi Live Nation, le producteur de Bilal, a-t-il choisi d'annuler le concert et de le préserver ainsi que son public de toute menace.

Bilal Hassani à la basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains: une profanation de l'ex-lieu saint

 

Bien que le lieu saint ait été cédé à la municipalité en 1946 et qu'il a donné lieu, depuis, à des représentations musicales, d'après le collectif "Lorraine catholique", Bilal Hassani n'y aurait pas sa place. Et pour cause!

Le lieu reste un symbole de la chrétieneté et de nombreux fidèles y restent attachés.

Quelques minutes avant l'apparition du chanteur, des fidèles se seraient donnés rendez-vous à la basilique pour "prier le chapelet" et demander la rédemption des producteurs de ce spectacle.

Et pas question d'autoriser en la sainte basilique des représentations autres que "des représentations musicales dignes", contestait le collectif dans une vidéo postée sur Instagram.

Le "combat civilisationnel, culturel et social" dont se réclame le collectif est aussi le rejet de toute "pornographie" et de ce qui serait une "offense" pour l'Église.

Car "Ce que Dieu veut, c’est votre progression dans la sainteté: c’est que vous vous absteniez d’immoralité sexuelle." (1 Thess 4.3)

Et selon le Lévitique 20:13: "Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort, leur sang retombera sur eux."

Un diktat religieux qui s'est profondément ancré dans la conscience collective, mais pas que.

 

 

 

Bilal Hassani: une affirmation trop hâtive pour une homophobie encore effective

 

D'un point de vue libéral, la réaction des opposants est considérée comme un extrémisme religieux et identitaire. C'est la raison pour laquelle des politiques de gauche (LFI, EELV, PS, Génération, etc) ont jugé nécessaire de contre-manifester, le jour même à 19 heures, devant la colonne de Merten.

Mais le 31 janvier 1999 encore, 100 000 personnes manifestaient à Paris- hommes politiques de droite voire d'extrême droite et des croyants de différentes confessions (catholique, juive, musulmane…)- contre le PACS.

 

En 2004 encore, suite à un mariage homosexuel illégalement célébré à Bègles, des menaces ont été proférées à l'adresse de celui qui l'avait célébré alors: Noël Mamère.

 

En 2019, selon une étude IFOP, 63% des musulmans condamnaient l'homosexualité. 20% des "non croyants" soutenaient que l'homosexualité était inadmissible.

La dernière attaque perpétrée par des homophobes date de janvier 2023, lors d'un match de football. Des supporters de Montpellier brandissaient des banderoles anti-LGBT.

Un climat bien insécuritaire pour cette part de la population.

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