Le président a tenu un discours télévisé hier soir, sa première prise de parole depuis le résultat des législatives. Il a rappelé que le peuple l’avait “choisi” de le réélire le 24 avril dernier mais reconnaît des “divisions profondes traversant notre pays” à la suite des législatives.
Une courte allocution du chef de la majorité “relative”
“Un projet et une légitimité clairs”, scande fermement le président face caméra pour justifier sa réélection. Emmanuel Macron n’a cependant pas ignoré les chiffres impressionnants de l’abstention lors des législatives (53% au second tour) pour justifier de la montée en puissance de certains partis, sans toutefois aborder les chiffres de la présidentielle (28% au second tour).
Emmanuel Macron semble vouloir tendre la main aux partis d’oppositions afin “d’élargir” sa majorité “relative” et satisfaire le peuple. Mais l’adoption de ses réformes demeure primordiale, ce que les autres partis auront du mal à suivre.
Emmanuel Macron prêt à faire des concessions ?
Il a par ailleurs profité de son discours pour intimer aux groupes politiques représentés au Sénat à “dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller” pour “bâtir des compromis.”
À l’heure où la classe politique se déchire et qu’aucun groupe n’a remporté la majorité au Parlement, Emmanuel Macron veut rassurer les Français en “légiférant différemment” : obtenir des accords avec les partis d’opposition sera donc le fer de lance de la politique du groupe présidentiel Ensemble ! Il a également rappelé qu’il ne verserait pas dans “l’immobilisme” et que ses réformes seraient votées. Enfin, le président a consacré la dernière partie de son discours de sept minutes pour défendre ses projets et plans d’action, qu’il a présenté dans les grandes lignes. Des “investissements d’avenir, des projets sociaux, de progrès écologique, de sécurité et de justice” ont été évoqués sans en dire plus.
Maud Baheng Daizey
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