Le 7 septembre 2022 marque les 200 ans de l’indépendance du Brésil, jour de fête nationale. Alors que des milliers de partisans du président Jair Bolsonaro se sont donné rendez-vous dans les principales villes du pays, son opposant Lula a appelé ses soutiens à ne pas organiser de contre-manifestations.
Des résultats rejetés d’avance
Jair Bolsonaro est donné second dans les intentions de vote pour la prochaine élection présidentielle, dont le premier tour se jouera le 2 octobre, à 32% contre 45% pour l’ancien président Lula. Pour la première fois au Brésil, un ancien président se tiendra face à un président sortant. Jair Bolsonaro a appelé ses partisans à défiler dans les rues et à ne pas croire les sondages. Il a profité d’un discours pour assurer qu’il contesterait les résultats en cas de défaite, car “seul Dieu” pouvait le déchoir de sa position. “Ils ne reviendront pas”, a-t-il tempêté lors d’un discours à Brasilia en parlant de l’ancien gouvernement de gauche de Lula.
Une élection sous haute tension
Il a évoqué cette journée “d’acte de campagne majeur” avec plusieurs défilés militaires et démonstrations de force similaires. Au programme, des parachutistes, des chars et des parades aériennes pour satisfaire ses partisans. Sur la plage de Copacabana, les curieux pourront apercevoir les vaisseaux de guerre brésiliens. Face au “risque de violences politiques” élevé, un député a suspendu des décrets assouplissant le port et la détention d’armes à feu le temps de l’élection. Mais depuis l’élection de Jair Bolsonaro en 2018, la détention d’un permis de port d'armes a bondi de 474%.
Maud Baheng Daizey
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