Après la chute de Kadhafi, la Libye a été plongée dans une guerre civile prolongée, avec deux gouvernements rivaux se disputant le pouvoir. En 2015, les Nations unies ont négocié un accord de paix qui a créé un gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli, dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj. Cependant, l'accord de paix n'a pas réussi à mettre fin à la violence et les forces rivales ont continué à se battre pour le contrôle du pays.
En avril 2019, le maréchal Khalifa Haftar, chef de l'Armée nationale libyenne (ANL) basée dans l'est du pays, a lancé une offensive pour prendre le contrôle de Tripoli. La violence qui en a résulté a causé de nombreuses morts et déplacé des milliers de personnes. Malgré les appels internationaux en faveur d'un cessez-le-feu, les combats se poursuivent dans certaines parties du pays.
En octobre 2020, les parties belligérantes ont signé un accord de cessez-le-feu sous l'égide des Nations unies, qui a conduit à la formation d'un gouvernement d'union nationale de transition (GUNT) en février 2021. Le nouveau gouvernement est dirigé par le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah, qui a la tâche difficile de ramener la stabilité et la sécurité dans le pays.
Cependant, la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu et la formation du nouveau gouvernement ont été confrontées à de nombreux défis, notamment le retrait des forces étrangères et des mercenaires qui soutiennent les parties belligérantes, ainsi que la réunification des institutions de l'État et la tenue d'élections nationales prévues pour décembre 2021.
En outre, la Libye continue d'être confrontée à des défis économiques majeurs, avec une inflation record, une pénurie de devises et une économie en difficulté. "Une opportunité historique est ouverte pour surmonter cette décennie de crise", a déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité le Sénégalais Abdoulaye Bathily, chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul).
Ces dernières semaines, "il y a une nouvelle dynamique en Libye. Des consultations intenses ont lieu entre les acteurs sécuritaires. Les leaders institutionnels et politiques prennent aussi des mesures pour faire avancer le processus politique", a-t-il noté. Abdoulaye Bathily a notamment salué la tenue de plusieurs réunions en mars et avril à Tunis, Tripoli, Benghazi et Sebha de représentants militaires des diverses régions du pays qui "se sont engagés à soutenir toutes les étapes des élections [...]".
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