Historique et inédit. Emmanuel Macron rentrait dans l’histoire de la Ve république au soir du 24 avril en devenant le premier président de la république réélu hors cohabitation. Alors que Macron II esquissait sa vision et sa nouvelle méthode pour ce nouveau quinquennat , pensant s’appuyer sur l’effet pavlovien des élections législatives octroyant confortablement une majorité absolue à l’assemblée nationale au président élu , la majorité présidentielle vient de subir un crash inédit à l’issue de ce second tour.
Emmanuel Macron n’aura pas la majorité absolue au sein de la chambre basse du parlement. Pire , le chef de l’Etat se voit privé de deux de ses piliers au sein du Palais Bourbon , le président du groupe LREM Christophe Castaner et du président de l’assemblée nationale Richard Ferrand. Énorme gifle pour Ensemble ! . Même s’il échappe au régicide annoncé à la présidentielle , le chef de l’Etat se retrouve toutefois sanctionné par ces résultats catastrophiques. A travers cette majorité relative , les français rejettent tout simplement la méthode de gouvernement du président de la république jugé trop verticale. L’hyperprésidentialisme est mort , le parlementarisme renaît.
Sans une majorité claire qui se dégage au lendemain des législatives , le parlement ressort de plus en plus renforcé. Exit , les députés playmobils. Face au risque d’un mandat mort né , Emmanuel Macron ne pourra plus enjamber le parlement comme ce fut le cas il y a cinq ans.
Cette résurrection du parlement , siège de la vitalité démocratique pourra répondre à la crise démocratique grandissante marquée par cette montée de l’abstention…
Commentaires