Des élections anticipées doivent désormais être organisées pour élire un nouveau chef du gouvernement. Le Premier ministre Mario Draghi a remis sa démission ce matin, pour la deuxième fois en une semaine. Elle a finalement été acceptée.
Le gouvernement en place pour les affaires courantes
Mario Draghi avait redemandé la confiance au Sénat italien hier, en vain. Les partis de droite “Mouvement 5 étoiles”, “La Ligue” et la formation d’extrême-droite de Matteo Salvini ont refusé d’accorder leur soutien à l’ancien Premier ministre pour la seconde fois en deux semaines. Mario Draghi a été longuement applaudi par les députés de centre-gauche à la clôture du vote. Pour lui, son gouvernement de coalition n’était plus tenable après la défection du “Mouvement 5 étoiles” le 14 juillet, le poussant à démissionner.
Une démission qui déplait dans le pays et à l’internationale
Selon les récents sondages, deux tiers de la population italienne souhaitaient que Mario Draghi, surnommé “Super Mario”, reste au pouvoir. Mario Draghi avait été le chef de la Banque centrale européenne de 2011 à 2019, et demeure très apprécié au sein de l’Union. Pour le commissaire européen à l’Economie Paolo Gentiloni, la défection des partis de droite est “irresponsable”, et avait fait pression avec Bruxelles pour le maintenir au pouvoir. Quant à la secrétaire d’État française chargée de l’Europe Laurence Boone, “Super Mario” était “un pilier pour l’Europe” et sa démission “ouvre une période d’incertitude.”
Maud Baheng Daizey
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