UNE INSTITUTION POUSSIEREUSE
Qui n’a jamais eu affaire à des organismes tel l’ANPE/ POLE EMPLOI ou prochainement France TRAVAIL, ne saura jamais l’injustice vécue par des travailleurs et très souvent aussi par des travailleuses.
L’idée de cette administration est de remettre les gens au travail, de les accompagner voire de les conseiller et de les aider, de leur donner les moyens d’évoluer dans leurs vies également.
Oui mais si l’idée est belle, dans la pratique que se passe-t’il ?
Alors j’ai différents exemples dont un très récent et chacun de ces exemples démontre le plus souvent la déconnexion des autorités face aux désarrois des usagers.
L’ambition de cet organisme : Faire en sorte que les travailleurs retrouvent le chemin de l’emploi le plus vite possible et pour cela DORENAVANT tous les moyens sont bons !
Même les mettre plus bas que terre, un non-sens vis-à-vis des victimes de harcèlement au travail, souvent trop peu informées de leurs droits et des devoirs des patrons.
Effectivement un salarié démissionnaire pour cause de harcèlement à qui on n’octroie ni accompagnement psy, ni indemnités ni un revenu, ni APL est un usager en grande difficulté financière et c’est pratique, pourquoi ?
Parce que le plus simplement du monde vous êtes en position de force face à un être humain désespéré et lui imposer n’importe quel travail sans aucune prise en compte de ses besoins d’accomplissement personnel, sans prise en compte de ses projets et sans vraie humanité.
Ce concept permet d’écraser les ambitions de l’individu mais aussi de parachever le pouvoir de nuisance déjà subie par le passé.
LE POUVOIR DE NUISANCE
Pourquoi nuire à un individu, quel en est le sens ?
A priori absolument aucun intérêt !
Cela ne rend pas plus productif, c’est même radicalement l’inverse !
Cela ne rend pas plus efficace, le management négatif reste un management toxique, qui braque les salariés dans un schéma d’échec permanent.
C’est cela le pouvoir de nuisance !
Il inclut que le salarié doit une reconnaissance pour la bienveillance de son patron ou de son responsable qui lui permet de travailler malgré le fait qu’il soit incompétent…
Est-il incompétent ?
Non, mais il est constamment la cible de critiques, sur le physique, sur son travail, même quand il est bien fait ainsi la victime est au cœur de ce schéma comme une souris prise au piège, la victime pense devoir des choses au patron et elle se sent redevable de la chance qui lui est permise de travailler (malgré son incompétence) le piège est refermé
LE SCHEMA DE LA PEINE MULTIPLE
Ces profils touchés sont le plus souvent ceux d’anciennes victimes d’agression ou de tous autres chocs psycho traumatiques incluant une fragilité psychologique, permettant ainsi un pouvoir du patron sur ce salarié.
Ce sont souvent d’anciennes victimes, on ne comprend pas la réaction de démission, sauf si on la lit sous le jour de son vécu dans son intégralité.
Ces profils ont souvent un parcours professionnel chaotique.
Soudain, le wagon s’arrête, c’est le RER E, je me souviens du nombre de fois ou le RER ou le métro s’arrête pour « accident de personne » alors oui ce sont souvent des suicides, pourquoi ?
Parce que l’isolement social !
Parce que c’est la seule option que les victimes voient dans l’immédiat face aux gouffres qui les font sombrer !
Parce que pas d’option possible !
Parce que invisibilisée par les institutions la souffrance devient l’ultime bourreau de l’individu !
Est-ce que les autorités peuvent en avoir conscience, ce sont leurs responsabilités, donc elles le doivent !
La triple peine c’est :
1 La souffrance de la mémoire traumatique
2 La non reconnaissance de celle-ci par les institutions (Pole emploi ou France travail)
3 Le refus d’accès au minimum de dignité avec le refus d’un minimum d’accès aux droits
Au final de ces trois étapes peu d’options possibles, une profonde dépression déjà due à l’impact du harcèlement moral, puis une seconde étape l’acceptation et la troisième la résignation avec une seule porte de sortie possible : LE SUICIDE avec la honte que l’on ressent en tant que victime et en tant qu’être humain en faisant le bilan sur sa vie.
L’INJUSTICE POURQUOI ?
Alors c’est compliqué d’avoir un visuel complet sur l’ensemble des dispositifs mis en place, mais ceux-ci ne semblent pas du tout adaptés à la réalité du terrain !
Pôle emploi ou France travail va punir des salariés qui décident de partir plutôt que de faire de longs procès, c’est bien le règne des patrons-rois qui font ce qu’ils veulent, quand ils veulent et surtout dans la restauration (entre autres) en effet plutôt que de pénaliser un salarié qui démissionne on devrait au contraire permettre les réorientations de carrière à tout moment dans leur vies professionnelles.
Ainsi les patrons maltraitants auraient un taux de démission dans leurs entreprises plus fort que la moyenne et l’on pourrait ainsi constater des irrégularités.
De plus, les victimes veulent avancer et elles sont punies pour çà ?
Ceci est une étrange manière de pousser les gens à évoluer, n’est-ce pas ?
A l’heure actuelle ne serait-il pas plus urgent d’inspirer la confiance en soi aux salariés.
Permettre un épanouissement professionnel par des réorientations ou des vrais accompagnements ?
A n’en pas douter à ce jour, certains suicides auraient pu être évités !
Pourquoi, parce que la nature humaine est celle de la résilience, certains individus pour se reconstruire n’ont pas la force d’aller jusqu’au procès, juste d’aller de l’avant et chacun après tout a le droit de se reconstruire de la manière dont il l’entend, aucun jugement, ni de fait ni de personne, encore moins d’institution, ne peut altérer ce jugement personnel, il y a des réformes à réaliser et elles ne sont pas encore programmées, alors au travail …
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