Les Géorgiens prêts à forcer la porte de l’Union européenne

Alors que l’Ukraine et la Moldavie ont reçu la validation de leur candidature à l’Union européenne sous fond d’invasion russe, la Géorgie s’est vue refuser sa propre candidature. 

La Géorgie non conforme au droit européen 

Une manifestation des citoyens Géorgiens est prévue ce soir dans la capitale Tbilissi pour l’adhésion à l’Union. Si le droit moldavien et ukrainien n’est pas entièrement conforme aux prérogatives européennes, une chance leur a été donnée pour réformer leur pays en matière de corruption d’ici la fin de l’année. Un délai supplémentaire que la Géorgie n’a pas obtenu, expliquant le report de sa candidature. Malgré son rejet, le Conseil européen a reconnu “la perspective européenne de la Géorgie”, un grand pas pour la présidente du pays, Salomé Zourabichvili. “Nous sommes prêts à travailler avec détermination au cours des prochains mois pour obtenir le statut de candidat”, a-t-elle affirmé sur Twitter à l’annonce du report.

Une colère tournée vers le gouvernement

Une détermination que les Géorgiens jugent mensongère et inefficace, les poussant à manifester en nombre ce soir. Les organisateurs de l'événement expliquent que “quelles que soient les promesses faites par le gouvernement géorgien, nous ne croyons pas qu'il respectera sa parole. Le peuple géorgien doit défendre son choix européen.” En cause, les dérives “autoritaires” du gouvernement géorgien, qui serait à l’origine de la dégradation des relations avec l’Union européenne et ses instances. Pour le pouvoir, ces manifestations “anti-gouvernementales” ont pour objectif de “renverser les autorités” avec l’aval de l’opposition. Plus de 100 000 personnes avaient déjà défilé lundi soir en faveur de l’adhésion à l’Union européenne et pour envoyer un message d’engagement de la population à Bruxelles. La candidature de la Géorgie sera réévaluée d’ici la fin de l’année.

Maud Baheng Daizey