L’affaire avait secoué la diplomatie internationale. L’opposant russe Alexeï Navalny avait été empoisonné il y a un an jour pour jour, durant un vol Tomsk-Moscou. Il avait été plongé dans un coma artificiel et à son réveil, avait accusé le régime de Poutine d’avoir tenté de le tuer. Revenu en janvier 2021 en Russie, il est incarcéré dans une prison non loin de Moscou depuis. Aujourd’hui, Londres a décidé de sanctionner 7 Russes pour leur implication dans l’empoisonnement, en accord avec ses “alliés américains.” Pour les autorités, ces personnes font partie des services secrets russes (3 espions et 4 hauts responsables), dont au moins trois étaient présents à Tomsk au moment des faits. Ils seraient “directement responsables de la préparation ou de l’exécution de l’attaque contre Navalny.” Leurs avoirs ont été gelés et ils sont interdits de voyage au Royaume-Uni.
Quant à la chancelière allemande Angela Merkel, elle a “réclamé au président russe la libération d'Alexeï Navalny”, a-t-elle confié lors d’une conférence de presse en Russie. Le président Poutine a répondu que Navalny était emprisonné pour un crime, et pas pour un motif politique. Mais le mouvement d'opposition de Navalny n’a cessé d’être lentement mais sûrement étouffé par le gouvernement russe, alors que les élections législatives russes doivent avoir lieu en septembre.
Maud Baheng Daizey
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