Cette jeune femme de 22 ans visitait la capitale iranienne avec sa famille, mardi dernier. Elle a été arrêtée par la police des moeurs et de la vertu pour avoir portée un voile ne cachant pas la totalité de ses cheveux. Elle décède trois jours plus tard d’une crise cardiaque à l’hôpital. Sa mort survient en pleine controverse sur la conduite de la police des moeurs.
Multiplication des manifestations : « Mort à la République islamiste »
Depuis l’enterrement de la jeune femme, le 17 septembre, l’émotion du pays s’est traduit par de nombreuses manifestations notamment dans la région du Kurdistan. Les femmes y enlèvent leur voile afin de protester contre la répression du régime et demandent une enquête sur les circonstances du décès.
Mahnaz Shirali, spécialiste de l’Iran, estime que cette femme est "devenue le symbole de l'injustice qui règne depuis 43 ans" en Iran. Selon elle, les hommes comme les femmes sont solidaires de ces manifestations car chaque habitant du pays subit cette police des moeurs. Des slogans comme « Mort au dictateur » ou « Mort à la République islamiste » ont été entendus lors des rassemblements.
Des manifestants ont jeté des projectiles sur le portrait du guide suprême iranien Ali Khamenei. Les autorités kurdes très présentes dans le pays ont aussi appelées à la grève générale. La situation est amenée à évoluer dans les prochains jours.
Commentaires