Après Gérald Darmanin et Damien Abad, la nouvelle secrétaire d’Etat chargée du Développement et de la Francophonie Chrysoula Zacharopoulou fait l’objet d’une enquête après deux plaintes pour viols. L’ancienne gynécologue est accusée d’avoir commis ces crimes durant l’exercice de sa profession. Elle exerçait à l’époque aux hôpitaux parisiens Trousseau et Tenon sous la direction d’Emile Daraï, visé par une information judiciaire pour viols et violences gynécologiques. L’homme est accusé par 25 patientes. Pour la secrétaire d’Etat, les plaintes sont plus récentes : la première a été déposée le 25 mai et le 16 juin pour la seconde. Contacté par France Info, l’Élysée n’a pas souhaité faire de commentaire.
Trois membres du gouvernement désormais accusés de viols
Le ministre de l’Intérieur est accusé par Sophie Patterson-Spatz de viols et abus de confiance, assurant que Gérald Darmanin lui avait proposé son aide en 2004 en échange de faveurs sexuelles. Le ministre s’était défendu en affirmant que les relations sexuelles avaient été consentantes et sans contrepartie et est depuis resté à son poste de chef de la police. Damien Abad, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des personnes handicapées, est lui aussi sous le coup d’accusations de viols par deux femmes. Une élue a également relaté une tentative de viol et selon la maire Brigitte Fouré, un “comportement déplacé” à “de nombreuses reprises” de la part du ministre. Il lui aurait fait “des avances vraiment lourdes, insistantes, incongrues” en 2010, un événement qui l’aurait marqué. Réfutant toutes les accusations, la démission de Damien Abad n’est pas à l’ordre du jour. Emmanuel Macron s’était attiré l’opprobre publique en soutenant Gérald Darmanin lors du dépôt de plainte pour viol, arguant que celle-ci “n’était pas un obstacle à sa nomination” à la tête du ministère de l’Intérieur. Le président ne s’est pas encore exprimé sur les accusations à l’encontre de Chrysoula Zacharopoulou, en poste depuis le 20 mai au ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. Avant d’entrer en politique, la secrétaire d’Etat s’était battue pour faire reconnaître l’endométriose comme maladie dans le pays.
Maud Baheng Daizey
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