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Yannick Jadot, l'homme qui voulait sauver la gauche

Si l'on connaît l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, Yannick Jadot tente actuellement de murmurer aux oreilles de la gauche. Le Parti socialiste souffrant d'une gestion économique bancale et d'un manque certain de leader et la France insoumise n'étant pas sur le podium des intentions de vote pour les Présidentielles (9 % d'après Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et L'Obs), le chef des Verts a une ambition : réunir la gauche. 

Souvent abordée, jamais concrétisée, l'idée d'une gauche unie flirte avec la légende urbaine. On connaît mieux le "front républicain", quand les divers partis de gauche et de droite s'allient contre l'ancien FN (Front National) devenu RN (Rassemblement national). Car oui, l'extrême droite a su rassembler ses opposants dans le passé, comme un coup d'un soir pour...leur faire face. On peut, entre autres, citer les élections présidentielles de 2002, où Jacques Chirac remporte les scrutins à 82,21% face à Jean-Marie Le Pen ou encore la dernière élection présidentielle avec Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Yannick Jadot s'imagine cette fois-ci une version similaire, mais avec la gauche. 

Face au rôle assumé et apprécié de l'opposant incarné par Marine Le Pen, Yannick Jadot frémit. Elle semble être, dans les sondages, considérée comme l'alternative officielle d'Emmanuel Macron. Toujours d'après le sondage d'Ipsos-Sopra Steria, le Rassemblement national se positionne à la première place dans les intentions de votes des Français avec 25 % de celles-ci. Pour Yannick Jadot, il est question de se "hisser à la hauteur des périls qui menacent", de faire barrage. 

"Notre responsabilité historique est de nous mettre autour de la table"

Le député européen d'Europe écologie - les verts planifie une rencontre d'ici 15 jours avec des figures politiques issues de la gauche du spectre politique Français. Les chefs de parti, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Olivier Faure et Fabien Roussel ont accepté de venir à cette réunion. D'autres figures de la gauche ne se présenteront pas. On peut citer Christiane Taubira qui, malgré tout, a porté son soutien à Yannick Jadot, précisant qu'elle ne pouvait venir à cause de la distance (elle est actuellement en Guyane.), Arnaud Montebourg lui "ne viendra pas", dira sobrement l'eurodéputé. 

Un futur candidat et des thématiques précises 

L'objectif est d'avoir un candidat pour l'automne prochain. L'objectif est aussi d'avoir un candidat qui représente les valeurs républicaines. Certaines d'entre elles composent les dix "chantiers thématiques", soit des sujets qui seront discutés lors de la future réunion. Il y aura notamment : "la justice sociale, un plan de relance pour réparer la société, l'hôpital, l'école, la reconstruction de notre économie autour des enjeux du climat, des soins, de la relocalisation, la réforme de nos institutions pour revitaliser la démocratie, l'émancipation et la cohésion par et autour du pacte républicain, la transformation de notre agriculture pour sauver les paysans et la biodiversité". Si une primaire entre écologistes et le parti Génération.s de Benoît Hamon se profile pour le mois de septembre, il invite chaque molécule de la gauche à les rejoindre. Pour lui, cela sonne comme une évidence : unir la gauche, c'est unir et réparer la France. 

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Commentaires

Le problème que contourne ce document qui semble sorti de la com' interne de EELV, c'est que « La Gauche » n'existe plus.

Cela fait environ 40 ans que «« La Gauche »» produit une politique libérale. Le pays glisse dans le tiers-monde, la misère et l'hyper-richesse explosent de même; l'agriculture chimique ronge la terre de façon irréversible; la France n'a plus d'industrie, plus d'autonomie en rien, elle est déchiré de toutes parts entre identités rivales et va affronter une crise environnementale sans précédent historique.

Et la dite « Gauche », dans la pratique réduite à une petite bourgeoisie rose-verte, sans base militante autre que ses élus, ses salariés et ses obligés; et dans les idées à quelques mesures sociétales clivantes et intersectionnelles, destinées à la différencier
- de la droite dont elle partage le reste de la pratique économique (Hollande et son ancien conseiller Macron);
- d'une France populaire dont elle vient et qu'elle méprise (les Deschiens, les Sans-dents)
- qu'à flatter mais à tenir à distance de la décision politique les nouveaux milieux populaires.

Cette gauche non seulement n'est pas un bloc uni autour de 50%, mais ne fait plus qu'entre 10 et 15% et espère la victoire seulement de la réédition du « hold-up » de 2017... Parvenir à l'Elysée avec moins de 25% et continuant à jouer sur le phénomène pervers Le Pen.

Comme si Le Pen ne venait pas de tout ce qui a été dit plus haut, c'est à dire de cette fausse gauche justement et d'une politique qui s'est au fil du temps réduite et la face de son cadavre a une unique chose identifiable : ne pas être Le Pen un deuxième dimanche de mai tous les cinq ans.

Qu'est-ce qui différencie aujourd'hui un Jadot de tous les autres Verts d'En Marche ? Cohn-Bendit, Pompilli, Rugy, Placé, Baupin ? Rien, juste d'en être la deuxième vague opportuniste.

Qu'est-ce qui différencie ce texte sans questionnement de la langue de bois sciences-po produite par tous les partis...?

Je crois que chacun peut apporter la même réponse : rien !
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