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Fruits et légumes : toujours plus de pesticides.

Les fruits et les légumes sont la base d’une alimentation équilibrée. On ne présente plus leurs bienfaits pour la santé : riches en fibres, en vitamines et minéraux ainsi qu'en antioxydants, etc. Ils ont un rôle protecteur dans la prévention des cancers, des maladies cardiovasculaires, de l’obésité, du diabète et bien plus encore !

Toutefois, manger de bons légumes est une véritable gageure aujourd’hui.
Et le dernier rapport de l’ONG Pesticide Action Network Europe (PAN) ne va pas contredire ces propos.

L'Union européenne a pris des engagements en matière de réduction des pesticides. D’ici à  2030, elle doit réduire leurs utilisations de moitié. Cette politique ambitieuse s’inscrit dans la stratégie « de la ferme à la table » (Farm to Fork), l’une des initiatives clé du Pacte Vert pour l’Europe.  
Depuis 2011, les États membres doivent même éliminer les 55 pesticides les plus nocifs (herbicides, fongicides, insecticides).

Hélas, le rapport du PAN révèle, mardi 24 mai, que « leur présence dans les légumes et surtout les fruits vendus au sein de l’UE a considérablement augmenté au cours des dix dernières années », entre 2011 et 2019.

 

Évolution du taux de contamination aux pesticides de différents fruits entre 2011 et 2019.

 

Les fruits et légumes sont toujours plus contaminés.


À partir d’un échantillon de 97 000 produits, le rapport indique que 29 % des fruits frais contiennent des résidus de pesticides. Ce taux de contamination était de 18 % en 2011.
Une tendance à la hausse donc, entre 2011 et 2019, de 53 %.
Parmi les fruits dont le taux de contamination a le plus progressé sur cette période, citons les cerises (+152 %), les kiwis (+397 %), suivis des pommes (+117 %), fruit le plus produit en Europe, des poires (+103 %) et des pêches (+52 %).

Les légumes, quant à eux, sont moins exposés aux maladies et à la prolifération des insectes. De ce fait, les traces de résidus chimiques sont relativement moins importantes.
À relativiser, car selon l’étude, 13 % des échantillons étaient encore contaminés en 2019, soit une progression de 2 % par rapport à 2011.


Le danger est bien réel pour les consommateurs.


En 2021, une expertise de l'Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a conclu à « une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse ou chez l’enfant et le risque de certains cancers ».
Le rapport du PAN démontre clairement que la proportion de fruits et légumes contaminés ne cesse d’augmenter. Souvent, les aliments présentent une combinaison de pesticides, jusqu’à cinq substances toxiques utilisées en même temps.
Et si l’effet cocktail de ces différents produits sur la santé humaine est encore sous-évalué, d’autres études de l’Inserm ont conclu que l’association de ces substances présentait des effets potentiellement toxiques.

Un aveu d’échec de la part des États membres de l’Union Européenne qui peinent à mettre en œuvre une politique de substitution des pesticides. Au détriment des consommateurs et de l’environnement.
Rappelons cependant que la Commission européenne a le pouvoir de sanctionner les pays qui ne respectent pas leurs engagements en matière de sécurité alimentaire, entre autres.

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