Grève des psychologues : leurs revendications

Le mouvement est national, avec une manifestation à 13h30 à Paris, devant le ministère de la Santé. En cause, une grille salariale qui n’a pas évolué depuis 40 ans et des mesures gouvernementales inadéquates dans leur travail. Ils regrettent d’être les “oubliés du Ségur de la santé” et réclament que plus de postes soient disponibles, ainsi qu’une réduction des temps partiels des psychologues, qui ne mène qu’à la précarité. Du côté des soins, une meilleure prise en charge générale des patients leur semble impérative.

Ils dénoncent une forte hausse des patients depuis le début de la crise sanitaire : “les problématiques d'épuisement professionnel ont explosé avec le télétravail, et ça par exemple ce n'est pas du tout pris en compte”, explique le professionnel Vincent Chapron. Dans les urgences psychiatriques de Besançon, “on a beaucoup de crises suicidaires jusqu’à des passages à l’acte mais aussi des pathologies anxio-dépressives ainsi que des troubles du comportement. Les troubles du comportement alimentaire ont également été multipliés par 2 à 2,5 mais nous sommes en train d’analyser les chiffres”, témoigne Sylvie Nezelof, cheffe du service.

Maud Baheng Daizey