L’endométriose, qu’est-ce que c’est ?
Selon le site de l’Assurance Maladie, l’endométriose se définit par « la présence, en dehors de l’utérus, de fragments de muqueuse utérine (l’endomètre) comprenant des glandes et d’autres tissus ». L’endométriose se manifeste donc chez les femmes en âge de procréer parfois dès l’adolescence provoquant de forte douleurs lors des règles. C’est une maladie chronique qui régresse à la ménopause. Celle-ci existe sous différentes formes.
L’endométriose est un problème de santé publique car il concerne aussi bien les femmes que les hommes. Pourtant, il existe un véritable silence autour de cette maladie qui impact celles qui en souffrent mais également leur entourage.
Parfois asymptomatique, elle peut se manifester par des règles abondantes et de violentes douleurs durant les règles ou les rapports sexuels. Et peut aussi être responsable d’infertilité chez certaines femmes.
Ecouter la douleur
Les règles douloureuses ne sont pas à prendre à la légère, qu’il y ait de l’endométriose ou non, il est nécessaire de consulter. Pendant longtemps, les femmes ont pensé qu’il fallait vivre avec cette douleur, et bien non. La douleur n’est pas normale quand elle n’est pas supportable et empêche les activités du quotidien (manger, marcher ou aller travailler…)
Un long diagnostic
Vivre avec la douleur sans consulter et un manque de connaissances sur cette maladie entraine un long processus de diagnostic. En 2022, la prévention est quasi nulle. En moyenne, il faut 7 ans et demi pour diagnostiquer l’endométriose mais beaucoup de femmes n’iront jamais consulter par manque d’information et pensant que les douleurs causées par les règles sont normales. La sensibilisation est la clé.
La plupart des femmes diagnostiquées ayant de l’endométriose témoignent de longues années de douleurs, un manque d’écoute et un manque de compréhension de la part du corps médical.
Une nécessaire prévention
Le 12 Mars 2020, le ministre de la Santé, Olivier Véran lançait une mission visant à établir une stratégie de lutte contre l’endométriose.
La stratégie nationale lancée par le ministre de la Santé a pur but de faire connaitre l’endométriose notamment aux jeunes générations et de former les professionnels de Santé pour améliorer le diagnostic. Il y a aussi toute la question de la prise en charge de la douleur, de l’accompagnement psychologique et social et l’accès à l’assistance médicale à la procréation pour les femmes atteintes d’infertilité dû à la maladie.
Les principaux traitements de l’endométriose
Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement définitif contre l’endométriose même si le recours à certaines hormones ou à la chirurgie peut endiguer pendant plusieurs années la maladie.
Il existe des cas d’endométriose dite « superficielle » qui ne nécessite pas de traitements particuliers. Les lésions vont régresser d’elles-mêmes. Cela concerne un tiers des malades.
Les deux autres tiers connaissent une évolution parfois sévère voire invalidante de l’endométriose. Dans ce cas, un suivi médical est souvent nécessaire et doit être adapté à chacune. Le traitement hormonal pour empêcher la venue des règles peut être une solution. S’il ne fonctionne pas alors on peut avoir recours à une cure de ménopause artificielle grâce à des injections qui vont priver le corps d’oestrogènes. Ce dernier semble être la source de l’endométriose.
Lorsque que le traitement médical ne fonctionne pas alors on peut avoir recours à la chirurgie qui va permettre de retirer les lésions.
L’endométriose diminue voire disparait après la ménopause même si elle doit quand même être surveillée.
Il est important d’avoir en tête que le choix d’un traitement résulte toujours d’un dialogue entre la patiente et le médecin. Celui-ci va être adapté et individualisé car chaque endométriose est unique.
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