Toujours situé à plus d’1,5 million de kilomètres de la Terre, le fabuleux télescope ne cesse de nous mettre des étoiles dans les yeux. Aujourd’hui, le programme PDRs4All a photographié la nébuleuse à 1 350 années-lumière de la Terre.
Une réussite Franco-Belge
Codirigé par Olivier Berné (Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse), Émilie Habart (Institut d’astrophysique spatiale de Paris-Saclay) et la Belge Els Peeters (université Western Ontario du Canada), le programme PDRs4All de l’Institut National des Sciences de l’Univers du CNRS a pour but de fournir des données scientifiques de premier aperçu au public. Une vingtaine de scientifiques et d’experts internationaux compose son équipe. La nébuleuse d’Orion est une “pouponnière d’étoiles”, qui se forment dans le gaz et la poussière amassée dans des “régions de photodissociation”, où “les photons ultraviolets lointains des étoiles massives créent une région largement neutre mais chaude de gaz et de poussière.” La puissante étoile qui forme la tête semble créer sa propre nébuleuse, un phénomène passionnant.
De nouvelles planètes en formation
“Ce rougeoiement, probablement dû à la diffusion de la lumière sur les poussières, évoque celui de certains couchers de soleil”, explique Olivier Berné. Grâce à un zoom, l’équipe de chercheurs a découvert des centaines de “globules” blancs et rouges, qui seraient des disques protoplanétaires. Ces derniers constituent un amas de matière compacté et non loin d’une étoile et qui à terme formeront de nouvelles planètes. “Nous sommes comblés. Les détails de l’image donnent une vision tridimensionnelle incomparable”, se réjouit Émilie Habart. Des disques protoplanétaires (ou “proplyds” pour les intimes) encore jamais photographiés par James Webb et qui nous font déjà rêver.
Maud Baheng Daizey
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