Parmi eux, deux figures de l’opposition. La Birmanie a pourtant interdit la peine de mort il y a plus de 30 ans.
Des dizaines d’opposants condamnés depuis la prise de pouvoir de la junte
Le 1er février 2021, la junte militaire birmane a effectué un coup d’Etat pour faire tomber la présidente pro-démocratie Aung San Suu Kyi. Des dizaines de personnes avaient été condamnées à mort depuis leur coup d’Etat, mais aucune exécution n’a été réalisée jusqu’à aujourd’hui. La dernière exécution remontait à 1988. Depuis, 114 condamnations à mort ont été prononcées. Les quatre hommes ont été condamnés à mort pour “actes de terreur brutaux et inhumains.” Des “infractions vagues” pour leurs proches, qui ont manifesté devant la prison d'Insein à Rangoun, afin de pouvoir recueillir les corps.
Morts pour l’opposition
Deux hommes, Phyo Zeya Thaw (41 ans, ancien député de la Ligue nationale pour la démocratie) et Kyaw Min Yu (53 ans, écrivain et opposant de l’armée birmane) avaient déjà été emprisonnés pour avoir critiqué le régime militaire. Ils ont été condamnés avec deux autres hommes, qui sont pour leur part accusés d’avoir tué une femme qu’ils considéraient comme une informatrice de la junte militaire.
La communauté internationale s’est indignée de la mise à mort des 4 hommes, les Etats-Unis dénonçant "l'exécution de citoyens pour avoir exercé leurs libertés fondamentales.” Le parti Ligue pour la Démocratie d’Aung San Suu Kyi, “dévasté” par la nouvelle, a fait connaître son indignation. “En plus des innombrables atrocités contre le peuple birman, la junte militaire a effrontément commis un autre crime outrageux, ignorant les demandes de la communauté internationale et de ceux qui réclament la justice.”
Maud Baheng Daizey
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