En grève depuis maintenant trois semaines, les salariés de la Fonderie de Bretagne à Caudan vont rencontrer aujourd’hui les dirigeants du groupe Renault, qui avait mis l’usine en vente sans assurer de garder les 340 employés. Après avoir bloqué l’usine et retenu cinq membres de la direction pour discuter le 28 avril, de multiples actions de 150 salariés ont ponctué les trois semaines de grève.
Le 15 mai, ils menaçaient de détruire du matériel, des moules d’une valeur de 100 000 euros l’unité. “A partir d’aujourd’hui, on détruira une plaque-modèle par jour jusqu’à obtention de nos revendications”, avaient-ils asséné dans une vidéo. Le groupe Renault avait annoncé porter plainte contre X pour “destruction de matériel.” Le 17 mai, les salariés ont empêché quelques heures que le car des joueurs de football du club de Metz ne démarre, alors que l’équipe devait se rendre à un match. Il a pu repartir sans encombre et jouer contre Lorient. Et depuis hier, quatre salariés ont entamé une grève de la faim devant le ministère de l’Economie, à Paris.
Ils pointent du doigt le manque d’implication de l’Etat, qui pour les employés “ne veut pas demander à Renault et à PSA de relocaliser un peu d’activité pour que nous puissions continuer à travailler.” Aujourd’hui, ce sont les représentants du groupe Renault qui ont accepté une rencontre pour “discuter sur la base de nos revendications.” Le directeur industriel mécanique et le responsable des relations sociales de l’usine prendront part aux échanges.
Maud Baheng Daizey
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